Le terme de « gouvernance » est régulièrement utilisé pour évoquer des situations très différentes. Le lab de BPI France s'est penché sur le sujet et vient de publier ses observations et les enseignements à en tirer, notamment pour les PME et entreprises de taille intermédiaire (ETI).
 

Le lab de Bpifrance indique avoir souhaité travailler sur ce sujet appliqué aux PME et ETI pour comprendre ce que ce concept recouvrait et formuler des recommandations pour les dirigeants. Qu’est-ce qu’une gouvernance ? Existe-il une bonne gouvernance ? Si oui, quelle est-elle ? Comment la mettre en œuvre ?

Tout dirigeant d’entreprise, de la plus petite à la plus grande, se pose toutes ces questions sans forcément les formaliser de cette façon.

Pour les auteurs de l'étude, les questions posées sont plutôt les suivantes.

• Comment penser le long terme et la stratégie ?
• Comment prendre les meilleures décisions, notamment quand elles engagent l’ensemble de l’entreprise ?
• Comment impliquer les collaborateurs (pas seulement les membres de la direction) ?
• Comment créer de la transversalité ?
   

Pour y répondre, près de 1 500 dirigeants de PME et ETI ont été interrogés. Le lab de BPI en a rencontré une vingtaine, ainsi que des chercheurs et des experts.

Principaux éléments à retenir de cette étude
 

• 88 % des dirigeants de PME-ETI estiment que la gouvernance est un levier décisif pour les performances de leur entreprise.

Les réflexions et prises de décisions collégiales assurent de fructueux débats d’idées et un partage bénéfique des pouvoirs.
 

• 72 % des dirigeants de PME/ETI affirment chercher à systématiquement ouvrir un débat d’idées pour bousculer leurs certitudes, au moment de prendre des décisions stratégiques.
  
   
• Seules 66 % des PME/ETI sont dotées d’un comité de direction et 30 % d’un conseil d’administration.
   

• La gouvernance, ce n’est pas que des instances. C'est avant tout une question d’état d’esprit du dirigeant.

• La participation et l’engagement des collaborateurs sont les  leviers indispensables d’une gouvernance équilibrée.
   

Ainsi, 57 % des dirigeants de PME et ETI estiment que leur entreprise appartient autant à ses actionnaires qu’à ses collaborateurs. Dans ce contexte, ces chefs d’entreprise organisent la co-construction des prises de décisions opérationnelles entre managers et dirigés dans 61 % des cas et la participation des collaborateurs aux décisions stratégiques dans 56 % des cas.
 

Recommandations pour une gouvernance efficace et équilibrée
 

• Élaborer une vision du futur désirable de son entreprise et bâtir une stratégie adaptée.
• Travailler sur soi pour « combler ses angles morts ».
• Favoriser des prises de décision collégiales (notamment via des instances spécifiques).
• Créer une culture de la délégation et fluidifier la circulation de l’information.
• Impliquer les collaborateurs et faire converger les intérêts des parties prenantes de l’entreprise.