Tendance inquiétante, mais que la FNCA (La Fédération nationale du Crédit Agricole) minimise : les démissions sont devenues le premier motif de départ, avant les fins de carrières...

A l’occasion de la dernière Commission Plénière de Concertation, nous avons eu une présentation du volet RH (Ressources Humaines) pour l’année 2022. Si nationalement l’effectif des caisses régionales augmente de 1,7  % par rapport à 2021 avec un total de 73 960 salariés (CDI + CDD), l’analyse des mouvements CDI fait apparaître des évolutions symptomatiques. En effet, si le recrutement des CDI est toujours supérieur aux sorties (5  085 vs 4  860), les motifs de départ ont évolué depuis 2 ans.

Les fins de carrière ne représentent plus le premier motif de départ, mais ce sont les démissions qui le sont devenues, avec 34 % des motifs contre 19,3 % pour les fins de carrière. Certes, en nombre, cela ne représente que 2 009 départs sur 68 500 CDI, soit 2,93 % de l’effectif CDI.

Épiphénomènes ou accélération ?

Cette tendance date de 2021, première année où les démissions sont devenues le premier motif de départ. A l’époque, cela concernait déjà 1  433 personnes (2,95  % des départs CDI) sur un effectif CDI de 67  280, soit 2,13  %. Au-delà des chiffres bruts, l’important est de regarder l’évolution. En un an (de 2021 à 2022), ce motif a augmenté de 0,90 %, quasiment 1 % ! La FNCA nous répond qu’il s’agit d’un épiphénomène…

Certes, mais qui évolue rapidement ! A rapprocher des licenciements qui représentent 10  % des motifs de départ. Ces chiffres ne sont pas à prendre à la légère, et, surtout, leur évolution est à prendre en considération. D’autant qu’il s’agit là de la moyenne de toutes les caisses régionales et que cela recouvre de grandes disparités d’une caisse à l’autre.