Organisations
Hold-up en bande organisée sur les excédents de la caisse d’assurance-maladie des industries électrique et gazière
Lors de la rencontre avec la direction de la Sécurité sociale le 9 juin, l’annonce a été faite : « Les électriciens et gaziers doivent faire preuve de solidarité en cette période de crise sanitaire, par la donation d’excédents de leur caisse d’assurance-maladie ». À ce jour, le montant de la ponction n’est pas connu et nous sera prochainement dévoilé mais il faut craindre que celui-ci ne soit conséquent.
Pour notre délégation, profiter de la crise sanitaire afin de trouver la manipulation par laquelle spolier les excédents de notre caisse est inacceptable. Les excédents cumulés à ce jour atteignent plus de 400 millions d’euros (127 millions section actifs et 277 millions section retraités).
En 2014, la ponction de 176 millions d’euros a déjà été effectuée sur les excédents de la section des actifs. À cette époque déjà, les pouvoirs publics l’avaient effectuée sous couvert de solidarité avec le régime général. Nous avions condamné cette ponction que nous n'avions pas apprise par le gouvernement mais par la diffusion du projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS), à l’automne 2013, pour mise en place au 1er janvier 2014.
Lors des débats parlementaires, un amendement pointant le fait que cette ponction était illégale car elle concernait des cotisations salariés avait été rejeté. Le gouvernement s’était empressé de répondre que cette somme équivalait à 65 % des excédents des actifs, taux correspondant à la participation des employeurs sur la cotisation globale des actifs. Ce prélèvement devait être exceptionnel… L’actualité banalise l’exception. Notre fédération s'oppose à l’opportunisme législatif dont les pouvoirs publics font preuve en cette période.
Pour nous, la situation excédentaire de notre régime spécial maladie est de la responsabilité du ministère qui n’a rien fait depuis la création de la caisse en 2007 afin que celle-ci soit à l'équilibre, comme les organismes sociaux doivent l'être. Ce n’est pas faute de l’avoir alerté à maintes reprises. Dès lors, il ne peut se prévaloir de sa propre turpitude !
Nos interlocuteurs souhaiteraient que nous nous réjouissions de leur accord sur l’amélioration des remboursements optiques et de la baisse des cotisations de 5 %. Pour notre organisation syndicale, il n’en est rien.
Notre fédération défendra les assurés des industries électrique et gazière qui n’ont pas à entendre des propos culpabilisants sur un quelconque manquement de solidarité. Ils n’ont pas à démontrer l’intérêt qu’ils portent quotidiennement et en période de crise à leurs compatriotes. Pour nous, cela frôle la diffamation.
Les cotisations appartiennent aux cotisants !