Continuer à agir pour une réelle prise en compte de l'ESS et de la consolidation de l'action publique
Nous voilà au terme de cette année 2024, cette fameuse année des 10 ans de la loi sur l’ESS.
Et nous pourrions nous féliciter des avancées qu’il y a eu durant ces 10 ans :
- une meilleure connaissance et une reconnaissance de ce que sont les entreprises de l’ESS,
- une organisation qui permet d’être plus et mieux entendu (tant dans la représentation des mouvements que des employeurs),
- des acteurs nationaux et régionaux de plus en plus impliqués,
- une prise en compte de l’importance des structures dans le développement territorial…
Mais cela ne suffit pas et nous continuons à ne représenter que 10% du PIB et 14% des emplois privés.
Nous savons tous que notre croissance ne peut passer que par un changement profond de la prise en considération de ce que nous sommes et de ce que nous faisons, en particulier dans notre relation de structures complémentaires des politiques publiques.
L’ESS a été particulièrement maltraitée en cette fin d’année et elle se retrouve dans une situation qu’elle n’a jamais connue à cette ampleur, avec des risques importants pour les entreprises, avec des secteurs d’activité dans lesquelles des réponses ne seront plus apportées.
Le contexte économique, social et surtout politique ferait dire à Elisabeth II qu’il s’agit d’une « annus horribilis » pour tous.
Dès lors nous devons regarder les aspects positifs de ce que nous avons pu faire durant cette année, tant au plan national qu’international. Mais nous ne pouvons pas ignorer les entreprises et associations disparues, les restrictions de crédits qui mettent en danger les actions dans les territoires, l’absence de dialogue (ou plus exactement les césures successives dans le dialogue en fonction de la présence ou non d’interlocuteurs au sein du gouvernement).
Parallèlement, nous constatons combien l’ESS est un mode d’économie qui, dans de nombreux pays, devient une véritable alternative aux entreprises capitalistes, mais aussi dans la lutte contre l’économie souterraine, nous constatons l’investissement des citoyens dans la création de nouvelles formes d’entreprises dans lesquelles ce qui prime est l’humain et pas le capital.
Alors, entre constat défaitiste et espoir né des rencontres d’acteurs engagés dans cette autre forme d’économie, il nous reste à espérer et à œuvrer pour que, dans notre pays, 2025 soit une année qui prenne en compte réellement l’économie sociale et solidaire et consolide l’économie publique, toutes deux au service de l’intérêt général.
Plus que jamais, au CIRIEC-France comme au CIRIEC international, nous apporterons notre contribution à la prise en compte de ces deux formes d’économie aux valeurs communes, au service de tous.
Nous continuerons à défendre nos convictions qu’il peut exister une autre forme d’économie plus respectueuse des hommes et des femmes, dans laquelle chacun peut s’engager et être acteur du développement économique et sociale de son entreprise et de son territoire.
Le CIRIEC-France souhaite donc à tous et à chacun de passer de bonnes fêtes de fin d’année et que ce soit la prémisse d’une année 2025 riche d’humanité tout en participant au développement économique de notre pays.
Il reste encore, en cette fin d’année, que nos dirigeants sachent s’entendre, sachent construire ensemble, sans ostracisme, dans le respect de valeurs humaines, pour l’intérêt de tous les citoyens.
Le CIRIEC-France y occupera toute sa place.