Organisations
Airbus : deux sociétés d'assemblage d'aérostructures en France et en Allemagne
Après l'annonce du projet concernant la future organisation industrielle d'Airbus, FO métaux rappelle que, derrière les plans du groupe, il y a des salariés et des sites qui ont besoin de garanties sur leur avenir. Lors de la réunion du comité européen (SE-WC), du comité de groupe et des CSE-C, la direction d’Airbus a annoncé ses intentions sur son projet de future organisation industrielle.
Elle prévoit la création de deux sociétés d'assemblage d'aérostructures en France et en Allemagne. Les nouvelles entités ainsi créées seraient rattachées à la fonction des opérations, au sein d’Airbus commercial ; pour la France, cela regrouperait les sites Airbus de Nantes, de Saint-Nazaire et de Stelia Aérospace ainsi que les activités d’ingénierie de Toulouse, avec un effectif de plus de 9 000 salariés. Si notre syndicat se félicite de voir cette activité reprendre une place centrale au sein du groupe, cette orientation n’en pose pas moins de nombreuses questions.
En quoi cette nouvelle organisation industrielle garantit-elle l’avenir des sites et des emplois sur l’ensemble des pays ?
Ce changement de cap n’est pas le premier chez l’avionneur et notre organisation n’oublie pas qu’en 2008, elle avait dû combattre le plan « Power 8 », notamment la vente d’une partie de l’activité aéro-structure qui n’était plus cœur de métier, à l’époque, pour certains de ses dirigeants. Grâce à notre détermination, cette vente n’avait pas eu lieu et nous avons eu de cesse, par la publication de nos livres blancs pour la défense de l’industrie (dont celui sur les aéro-structures), de démontrer qu’elles sont indispensables et cœur de métier dans une stratégie industrielle digne de ce nom. Aujourd’hui, la direction reconsidère enfin cette activité comme cœur, ce dont on ne peut que se réjouir.
Néanmoins, notre fédération de la métallurgie restera vigilante afin que ces nouvelles entités d’Airbus (quel que soit le pays concerné) soient considérées comme des sociétés à part entière du groupe et que leur regroupement n’entraîne pas des risques de démantèlement et de pertes d’emplois sur l’ensemble de la filière à plus long terme.
Elle s’assurera du maintien du statut social des salariés, de la préservation des emplois et des compétences, de la pérennité du nouvel ensemble et de son développement avec des investissements significatifs (notamment dans la recherche) afin de garantir l’avenir.
Un projet aussi structurant que celui présenté ne peut se faire sans le soutien, l’adhésion et l’implication des employés d’Airbus group. Pour cela, notre organisation syndicale exigera l’obtention de garanties préparant l’aéronautique de demain.