L’heure de la rentrée a sonné, il faut reprendre le chemin du bureau. Mais avons-nous été en vacances ?

Les smartphones, ordinateurs portables et autres ont-ils fait le déplacement à la plage avec vous ou sont-ils restés au bureau ?

Nombreuses sont les voix qui s’élèvent pour accuser les 35 heures hebdomadaires de travail de tous les maux mais la durée du travail se limite-t-elle à la présence au bureau ?

Sortir de l’entreprise signifie-t-il entrer dans son espace personnel ?

J’ai peine à le croire. Il suffit de regarder, dans les rames de la ligne A du RER qui va à la Défense, les voyageurs répondant à des courriels ou qui sont sollicités sur leurs téléphones portables.

Pour autant, peut-on mettre en tension cette évolution du mode de travail « nomade » avec des faits de société, tels que les suicides, la montée du stress, les divorces ou des maladies fréquentes ?

Certains en sont convaincus, au point que de grandes entreprises ont négocié des accords qui cadrent des heures d’ouverture de messageries électroniques pour que les salariés ne soient pas tentés de s’échanger des courriels entre 20h00 et 7h00. Vous remarquerez que cette amplitude de 11 heures correspond au temps obligatoire de repos entre 2 périodes de travail.

Ce sujet est vaste et grave au point que le salon CE (salon des comités d’entreprise) qui se tiendra à La Défense au mois de septembre, en a fait l’axe central de son édition de rentrée.

Toutes les institutions représentatives du personnel sont concernées :

• le CHSCT qui doit veiller à la santé des salariés et soulever les problème en réunion ;
• le C.E dans le cadre de la consultation sur la mise en place des NTIC ;
• les DP qui doivent veiller à ce que chaque salarié puisse, sans pression de l’entreprise, mettre une limite entre ses obligations vis-à-vis de l’employeur et sa vie hors des heures ouvrables ;
• les DS qui doivent négocier des accords pour éviter l’intolérable.