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29 / 08 / 2024 | 43 vues
Zaïnil Nizaraly / Abonné
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Plus vite, plus haut, plus fort  pour la rigueur budgétaire... des mesures inacceptables

En cet été 2024, alors que le gouvernement est démissionnaire et réputé « gérer les seules affaires courantes », la FEETS-FO constate et dénonce fermement l’adoption de nouvelles mesures de rigueur budgétaire.

 

En plein cœur de l’été, aucune trêve olympique pour les agents de l’État, subissant près de 10 milliards d’euros de crédits supplémentaires gelés (annonce du ministre démissionnaire des comptes publics), s’ajoutant aux mesures imposées par décret en début d’année 2024 (mesures pour lesquelles le ministère de l’écologie a été le principal contributeur alors que des enjeux majeurs sont à relever). Ces décisions drastiques s’inscrivent dans une logique de réduction des dépenses publiques dictée par les agences de notation et les choix budgétaires opérés depuis 2017.

 

 

Les services de l’État, et en particulier les services et établissements publics du ministère de l’Ecologie et services de l’État territorial sont déjà directement impactés par ces coupes budgétaires et font face à une réduction drastique de leurs moyens. Cela se traduit par des conditions de travail dégradées, des difficultés croissantes pour exécuter les missions confiées, des formations professionnelles restreintes, et une mise en péril de nombreux projets immobiliers.

 

Quelques exemples de verbatim d’instructions dans les services : « les marges de manœuvre sont extrêmement réduites pour le second semestre », « des arbitrages sévères devront être effectués pour prioriser les missions essentielles », « le principe est l’arrêt des déplacements », «  seules les formations en distanciel restent autorisées », « il n’y aura plus de commande de fournitures de bureau, de papier, de presse et de communication cette année », etc...

 

De nombreux ministères ont par ailleurs décidé de renoncer ou reporter les recrutements nécessaires à l’exercice de leurs missions, alors que ceux-ci étaient programmés dans la loi de Finances 2024. Et on commence même à expliquer à certains agents que leur promotion est remise en cause par défaut de masse salariale...

 

Ces éléments démontrent le risque d’une dégradation brutale des conditions de travail des agents, voire posent question quant à la capacité même des services à assurer leur fonctionnement courant d’ici fin 2024.

 

Des administrations devront-elles fermer par impossibilité de payer leur chauffage ?

 

Ces mesures de rigueur budgétaire, décidées par un gouvernement en gestion des affaires courantes, sont inacceptables.

 

Notre fédération:

-  dénonce fermement cette attaque contre le service public républicain l’absence de considération pour les agents qui, une fois de plus, sont les premiers à subir les conséquences de politiques budgétaires austères.

- appelle à ce que les décisions prises par ce gouvernement démissionnaire soient urgemment remises en question, pour protéger à la fois les missions de service public et la dignité des agents qui les portent.

 

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