Organisations
Signature d’un protocole de fin de conflit à l’Etablissement Français du sang
Les préoccupations des salariés de l’EFS (l’Établissement Français du Sang) ont été évoquées à plusieurs reprises ces derniers mois. Depuis juillet 2023, ils étaient en grève à l’appel des syndicats FO, CFDT et CFE-CGC… La mobilisation engagée depuis plus 6 mois a fini par payer. La direction a enfin engagé des discussions mi- janvier et un protocole de fin de conflit a pu être signé le 24Janvier dernier… !
Les salariés n’entendaient pas faire les frais des difficultés financières de l’établissement que nous avions expliquées et qu’il faudra bien traiter. (*)
Pour mémoire :
- Aucune revalorisation salariale en 2023, malgré une inflation qui frôlait les 6%.
- Refus du bénéfice de la revalorisation salariale de 1,5% (en juillet 2023) appliquée à la fonction publique.
L’EFS étant sous un statut hybride tous les arguments sont bons.
De droit privé, les salariés de cet établissement publicadministratif (EPA) avec des prérogatives d’établissement public industriel et commercial (EPIC) ne sont pas concernés par la revalorisation du point d’indice des fonctionnaires intervenue en juillet dernier. Mais comme l’EFS est sous la tutelle du ministère de la Santé, quand le point d’indice des fonctionnaires est gelé, c’est aussi le cas des salaires à l’EFS. Pour autant, quand il augmente, on nous rappelle que les salariés ne sont pas fonctionnaires, explique Steeve Perno, délégué syndical central FO à l’EFS.
Même problème en 2022. Lorsque les salaires des soignants sont revalorisés au titre du Ségur de la santé, seule une partie du personnel de l’EFS en bénéficie. Xomprenne qui pourra !
Les revendications enfin entendues
- une revalorisation de 10 points de leur salaire de base à compter du 1er mars 2024. Cela correspond à une augmentation de 47,65 euros bruts par mois pour tous les salariés, soit une progression de 2,5% pour les petits salaires et près de 1% pour les gros salaires.
- Création d’une majoration de 15%pour les contraintes de continuité de service. (pourLes salariés qui travailleront le samedi.
- Harmonisation de l’offre en matière de tickets restaurants et de prime de panier. Il est proposé d’en unifier le montant à 8€, avec une prise en charge de 60% par l’employeur.(ainsi que l’unification de l’indemnité de panier)
Sur ces deux derniers points, les mesures nécessitant une révision de la convention collective, la direction et les syndicats conviennent d’une négociation sur les modalités de mise en œuvre les 15 et 16 février 2024.
- Indemnisations des remplacements inopinés résultant des contraintes de continuité du service transfusionnel. La direction s’engage à ouvrir une négociation afin de déterminer ses modalités.
- Révision du système de classifications et des rémunérations associées. La direction s’engage également à ouvrir une négociation sur le sujet.
En revanche, la baisse des effectifs n’est pas abandonnée. C’est une décision des tutelles, notamment du ministère de la Santé, explique Steeve Perno.
En juillet 2023, le conseil d’administration de l’EFS a annoncé la suppression de 150 emplois en équivalent temps plein. Le sujet n’est assurément pas clos, et des décisions devront être prises sur la détermination des effectifs dans les prochains mois si l’on veut disposer véritablement des effectifs nécessaires pour développer le don de plasma pour la fabrication des médicaments dérivés du sang.
(*) Voir aussi :
https://www.miroirsocial.com/participatif/letablissement-francais-du-sangtoujours-en-danger
https://www.miroirsocial.com/node/70547
https://www.miroirsocial.com/node/70614