Selon l’Assurance Maladie, depuis 2003, les TMS ont augmenté de 60 % !

87 % des maladies professionnelles sont dues aux Troubles Musculo-Squelettiques qui sont la cause de 30 % des arrêts de travail et 22 millions de journées de travail perdues. Les TMS regroupent les articulations des membres supérieurs ainsi que le bas du dos et se manifestent par des douleurs dans les mouvements. Ce sont des maladies multifactorielles avec des facteurs biomécaniques liés aux contraintes psychosociales et organisationnelles.

Les principaux facteurs de risques biomécaniques sont la répétitivité des gestes, les postures inconfortables ou maintenues durant de longues périodes telles qu’une position assise prolongée devant un écran.

Quelle en est la cause ?
 

Au-delà des facteurs biomécaniques et individuels, des études scientifiques montrent que les facteurs psychosociaux contribueraient fortement aux TMS : stress, surcharge de travail, insécurité socio-économique, pression temporelle, manque de soutien social des collègues ou de la hiérarchie, faible autocontrôle sur le travail, manque de participation aux décisions organisationnelles, perte d’autonomie (…).

L’intensité et la complexité du travail augmentent le risque de TMS car ils ne permettent pas une récupération suffisante en l’absence de répit et de possibilité d’entraide.

À Orange, les conclusions des rapports de la médecine du travail alertent sur la santé au travail et les risques psychosociaux liés à la surcharge de travail et à l’empilement des projets de réorganisation qui génèrent une perte de sens (changement de site, de hiérarchie, d’équipe, de process…).

Pour notre fédération , la prévention primaire constitue une mission majeure.

Une prévention insuffisante mène à un taux élevé de salariés victimes d’accidents du travail ou souffrant de maladies professionnelles. Cela pèse également sur les coûts financiers de l’entreprise et est en défaveur de l’attractivité employeur.

Concrètement, comment y remédier ?
 

Analyser les causes racines, en traitant conjointement TMS et risques psychosociaux, organiser régulièrement des conseils en ergonomie et analyser l’environnement de travail des télétravailleurs contribueraient à y remédier. Cela nécessite d’allouer des moyens suffisants aux Services de Prévention et de Santé au Travail ainsi qu’à tous les acteurs concernés (managers, RH, préventeurs…).