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« Nous devons tous prendre conscience que nous sommes aujourd’hui face à un tsunami sociétal d’inactivité physique et de sédentarité » - professeur François Carré
Le professeur François Carré, cardiologue et médecin du sport au sein du CHRU Pontchaillou à Rennes, membre du collectif "Pour une France en forme" et investigateur coordonnateur de l’étude "Inverser les courbes" a présenté les premiers résultats de cette étude.
En présence de la ministre des sports et des jeux olympiques et paralympiques, Amélie Oudea-Castera, du ministre de l’Education Nationale et de la Jeunesse, Pap Ndiaye et du président de paris 2024, Tony Estanguet, le président de la fondation Matmut Paul Bennetot, Christophe Bourret, le docteur Valérie Fourneyron, ancienne ministre des sports, membre du comité de gestion de la fondation Matmut Paul Bennetot et membre du collectif "pour une france en forme", et le professeur Carré ont rappelé les enjeux de cette étude inédite menée en 2022 :
« Nous devons tous prendre conscience que nous sommes aujourd’hui face à un tsunami sociétal d’inactivité physique et de sédentarité, qui représente un véritable enjeu de santé publique y compris pour la jeunesse ».
Face aux données alarmantes sur les méfaits de la sédentarité et de l’inactivité physique sur la santé, l’objectif de cette étude a été d’évaluer l’efficacité d’un programme d’activité physique individuellement adaptée, de courte durée, sur le niveau de capacité physique de collégiens. Avec l’idée d’inverser la courbe relative au capital santé des jeunes, qui se dégrade depuis 35 ans.
L’étude a été conduite auprès de plus de 6 000 collégiens de 10 à 12 ans. Ses premiers résultats ont confirmé leur très faible niveau de capacité physique. Et surtout ils montrent qu’il est possible d’inverser rapidement cette courbe en incluant une activité physique individualisée de courte durée dans les cours d’éducation physique et sportive au collège.
Trois enseignements à retenir :
- la dégradation de la capacité physique évaluée par la Vitesse Maximale Aérobie (VMA), filles comme garçons, et même plus conséquente chez les filles que chez les garçons, depuis 35 ans (entre 1987 et 2022) est confirmée ;
- les dégradations de la capacité physique sont observées dans les 3 régions étudiées, soit la Bretagne, la région Auvergne-Rhône-Alpes et les Hauts-de-France, de manière plus forte dans certaines régions ;
- après la phase d’entraînement individualisé lors des cours d’EPS (deux fois 15 minutes par semaine, pendant 6 semaines), l’amélioration de la capacité physique - directement corrélée à l’espérance de vie - est de 1,96% en moyenne dans le groupe d’enfants n’ayant pas bénéficié de cet entraînement spécifique et de 4,64% pour le groupe entraîné. Soit un différentiel de +235% ! (+256% pour les filles, +226% pour les garçons).
Cette étude est portée par le collectif "Pour une France en forme". Le financement de l’étude a principalement été assuré par la Fondation Matmut Paul Bennetot, qui œuvre dans le domaine de la recherche médicale appliquée, sous égide de la Fondation de l’Avenir. L’étude bénéficie également du soutien de la Fédération Française de Cardiologie et du ministère des sports. Paris 2024 est aussi associé au projet de l’étude.
Pour plus d'infos:
- Protection sociale parrainé par MNH
- Santé au travail parrainé par Groupe Technologia