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25 / 01 / 2023 | 73 vues
Christian Oyarbide / Membre
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Les vestiges de la solidarité mutualiste

Comme nous l’avons vu dans le post précédent, la mutualisation tarifaire, expression historique de la solidarité mutualiste, n’est plus qu’un souvenir.    Où ancrer la solidarité ? Comment la définir ?

 

Dans nos mutuelles, même si la mutualisation tarifaire mutualiste n’est plus qu’un souvenir, il reste cependant quelques autres « vestiges mémoriels ». Passons-en quelques-uns en revue.

 

  • Les fonds d’entraide ou de solidarité : témoins de la proximité avec les adhérents, incarnation de cette idée que nous leur devons plus que l’exécution du contrat d’assurance, souvent « administrés » par des élus, ils ont progressivement été relégués dans les marges des activités mutualistes, comme un supplément d’âme. La multiplication de fondations, souvent bien plus richement dotées que les fonds de solidarité, témoigne de la désaffection pour ces derniers. Mais les fondations ne sont pas, loin de là, l’apanage des mutualistes.

 

  • Le bénévolat : on ne compte plus les groupes de travail mutualistes sur cette question qui déplorent le « manque d’engagement des gens ». Certains organismes entretiennent des réseaux de bénévoles actifs. Ils leurs proposent des terrains d’action, notamment autour de la prévention, parfaitement utiles. Mais, dans la plupart des cas, le lien avec les activités « business » est très lointain et l’engagement bénévole n’irrigue plus celles-ci.

 

  • Les prises de position sociétales, les plaidoyers : le temps est loin où la mutualité française, mouvement social, parvenait à mobiliser ses adhérents pour des causes dépassant leurs situations individuelles. Pour autant, sur le terrain qui est le sien, elle continue à porter des paroles fortes sur la santé. Sont-elles encore écoutées par les acteurs sociaux, les populations, les pouvoirs publics ? Dans certains cas, oui. Mais l’indispensable dimension lobbyiste des fédérations mutualistes au profit de la défense des organismes jette un voile de plus en plus épais sur les motivations de nos prises de parole.

 

Au travers de ces quelques exemples, il apparaît nettement que ces vestiges mutualistes sont de plus en plus enfouis sous des nécessités économiques qui nous éloignent de leur dimension « ontologiquement » mutualiste. Tout ceci n’est pas très réjouissant.

 

Est-il possible d’inverser la tendance ?
A suivre dans un 3ème post, mais d’ici là je suis preneur de toutes les idées.

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