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15 / 09 / 2021 | 72 vues
Frédéric Homez / Abonné
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Le nucléaire est une industrie prise dans le feu croisé de nombreux intérêts contradictoires

Entre lutte contre le réchauffement climatique, préoccupations environnementales plus larges, politiques énergétiques et considérations commerciales, le nucléaire est une industrie prise dans le feu croisé de nombreux intérêts contradictoires. Si les pouvoirs publics semblent à nouveau soutenir la filière dans laquelle de nombreux métallos travaillent, un examen en règle des multiples aspects du dossier impose plusieurs constats et une nécessité : il faut dépassionner le débat sur le sujet pour penser l’avenir de l’atome. C'est pourquoi, compte tenu de l'actualité, notre fédération a tenu à en faire le dossier central de son dernier journal de rentrée.

 

À vouloir absolument opposer nucléaire et écologie, le risque est d’oublier que, face au réchauffement climatique, le principal ennemi est le CO2 et que le pragmatisme commande de privilégier l’efficacité énergétique et la disponibilité des équipements, pour parer au plus pressé..

 

La filière nucléaire française totalise plus de 2 100 années réacteurs d’expérience acquise avec la construction de plus de 58 réacteurs et leur exploitation sur les 40 dernières années en France et à l’international.


Les industriels français couvrent ainsi d’une part l’ensemble du cycle de vie des installations de production d’électricité nucléaire (depuis l’ingénierie du nucléaire neuf, l’exploitation de la base installée jusqu’à la déconstruction) et d’autre part toutes les activités sur le combustible. En effet, l’option retenue par la France de fermer le cycle permet d'également disposer de l’ensemble des savoir-faire associés (conversion, enrichissement, fabrication du combustible, traitement et recyclage du combustible etc.) sur le territoire français. Il faut maintenir, valoriser et développer ces compétences.

 

C’est ce que l’avenant au contrat de filière signé le 15 avril dernier par notre organisation aspire à faire. Au-delà des défis identifiés (comme donner de la visibilité au secteur pour favoriser l’investissement et l’innovation, optimiser les coûts du neuf comme de l’existant et dynamiser sa dimension internationale), la filière doit améliorer son image et accroître son attractivité auprès des étudiants pour pouvoir recruter les futurs acteurs du nucléaire.

 

Le nucléaire est un secteur économique de premier plan, qui joue un rôle majeur dans le rayonnement technologique de la France et dans son indépendance. Si l’on met l’aspect passionnel du dossier de côté, il incarne avant tout un secteur d’activité de pointe et de poids.


L’énergie électrique est indispensable au fonctionnement de nos sociétés et la demande est en croissance constante dans le monde entier. Sa distribution est réalisée à travers des réseaux sur lesquels les utilisateurs (industriels et particuliers) et les moyens de productions sont raccordés. Pour un fonctionnement optimal, la production doit constamment répondre à la demande, sinon c’est le « black-out » ou rupture d’alimentation. Pour répondre à cette demande, il existe différents moyens de production ayant chacun ses avantages et ses inconvénients.

 

Pour en savoir plus : https://www.fo-metaux.org/resources/journal-n0610-nucleaire-un-dossier-sensible/attachments

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