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05 / 08 / 2021 | 47 vues
Frédéric Homez / Abonné
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Ne pas sacrifier l'industrie sur l'autel du climat

Suite à l'annonce du plan sur le climat de la Commission européenne le 14 juillet, notre fédération s'inquiète de ses potentielles conséquences sur l'industrie et ses emplois.

 

En effet, à Bruxelles, la Commission européenne a annoncé un plan sur le climat avec des objectifs très ambitieux. Nous avons pris acte de ces annonces qui nous inquiètent pour l’avenir de l’industrie française et européenne et pour ses emplois. Une fois de plus, l’Europe et ses États membres veulent montrer l’exemple au reste du monde au risque de se tirer une balle dans le pied, alors que les règles, contraintes et exigences ne sont pas les mêmes d’un pays à un autre. Pour nous, il ne s’agit pas de remettre l’urgence climatique en cause. La transition énergétique doit se faire avec l’industrie et pas contre l’industrie. Elle ne doit pas non plus apporter de la souffrance sociale et mettre l’emploi à mal.

 

En amont de ces annonces du 14 juillet, une réunion a eu lieu à l’Élysée pour la filière automobile et nous avons exprimé de nombreuses revendications afin de défendre notre industrie et ses emplois (voir notre communiqué du 12 juillet). La bataille européenne sur le climat risque de devenir explosive dans ses États membres. En effet, au regard des différentes annonces du plan et en plus de l’aberration menaçant la filière automobile, l’ensemble des secteurs industriels (dont l’aéronautique) sont concernés avec, de plus, un effet sur les ménages également.

 

En principe 2023, le plan et ses 12 textes devront être examinés par les États et le Parlement européen. Pour notre organisation syndicale, les normes environnementales, avant d’être entérinées et imposées par le Parlement européen à ses États membres qui ont, au passage, une part de responsabilité, devraient être identiques pour le reste de la planète. Pour répondre aux inquiétudes, la Commission propose de créer un fonds social pour le climat de 72 milliards d’euros. Ce « fonds » qui mérite d’être analysé pourrait partiellement répondre à l’une de nos revendications : mettre les moyens nécessaires pour investir sur les nouvelles technologies industrielles en Europe et surtout éviter la casse industrielle et sociale.

 

Au niveau européen et de ses États, il devient urgent de mesurer en amont et avant toutes les décisions irréversibles les réels effets qu’elles pourraient engendrer pour l’industrie et ses emplois en y identifiant préalablement les risques et les conséquences. Ce qui permettrait, en cas de besoin, à l’Europe d’ajuster « le fonds européen » qui risque de ne pas suffire pour répondre aux besoins financiers et à ces enjeux.

 

Notre fédération condamne et condamnera toutes les mesures menaçant l’industrie et l’emploi. La vigilance restera de mise afin de ne pas subir la casse industrielle et sociale avec l'emploi comme curseur primordial.

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