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29 / 06 / 2020 | 187 vues
Christine Besseyre / Abonné
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Le monde d’après pour les conseillers bancaires de la Poste : comme avant mais en pire...

Les conseillers bancaires et leurs collègues du réseau sont présents depuis le début de la crise sanitaire. L’aménagement de leurs conditions de travail était il à la hauteur des engagements et des propos tenus ? L’exigence vis-à-vis des conseillers bancaires (COBAS) n’a jamais faibli.
 

Crise oblige, la Poste leur avait dit : « Vous devez rester joignables » et ceux qui ne décrochaient pas suffisamment leur téléphone via « fil contact » (à la fiabilité contestée) ont été traqués.
 

« Ne soyez pas proactifs, contentez vous de faire de la réassurance » et les séances de relation à distance (RAD) ont fleuri dans toutes les directions régionales de France. « Pour vous protéger, nous allons vous équiper de téléphones professionnels et de PC portables » : l’attribution prioritaire d'équipements aux collègues en garde d’enfants ou en situation de vulnérabilité a mené ces derniers à la quasi-obligation d’accepter ce travail « à distance » alors qu’il fallait en même temps faire l’école à la maison et/ou s’occuper des plus petits.
 

« Un minimum de rendez-vous en face à face, juste pour signature » mais les lourdes contraintes réglementaires n’ayant pas été assouplies, la finalisation de contrats à distance était de l’ordre de la « mission impossible ».
 

« La reprise sera progressive » et les défis pleuvent déjà, comme par exemple le « summer strike » ou les journées à thème. « Votre RVB (1) sera calculée par rapport à la production arrêtée à fin février » mais aucun écrit n'a corroboré ces propos dans la note RVB 2020.


Aucun répit pour les conseillers bancaires 
 

Les exigences à l'encontre des conseillers bancaires ont souvent mésestimé les conditions imposées par la crise. Ils n’ont ni bénéficié d’allègements horaires ni été autorisés à travailler dans un bureau plus proche de leur domicile. Et demain ?
 

Au-delà des quelques remerciements, parfois exprimés à demi-mots, les conseillers bancaires et l’ensemble du personnel attendent toujours l’attribution d’une prime d’un montant minimum de 1 000 €. Ils attendent aussi la mise en place d’une politique commerciale réaliste, en phase avec cette période d’incertitude économique. La motivation des conseillers bancaires s’illustre à travers les résultats relatifs à l’offre « EMTN LBP (3) » Euromarket. Il convient de ne pas casser cette dynamique en évitant la réapparition désastreuse d’un management infantilisant. La reconnaissance et la valorisation des équipes pourraient être un bon début pour le monde d’après. N’est ce pas là le meilleur moyen de « donner envie » et d’attirer de nouveaux talents ?

 

(1) RVB : rémunération variable bancaire
(3) EMTN : euro medium term note

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