Organisations
Grève à la DGFIP : la justice administrative refuse de se faire instrumentaliser
Le directeur général a trouvé utile d’inciter la Direction régionale d’Occitanie à assigner en référé au tribunal administratif de Toulouse 40 collègues ayant participé à des actions de grève avec blocage de sites ainsi que les 4 secrétaires des sections syndicales FO, Solidaires, CGT et CFDT. L’audience a eu lieu mercredi 3 avril et le juge de référé a rendu une ordonnance le 4 avril, indiquant qu’il n’y avait plus lieu de statuer, la situation de blocage ayant cessé.
Cette ordonnance démontre que la justice administrative a refusé de se faire instrumentaliser et constitue une forme de victoire pour les agents en cause et les organisations syndicales.
Pour autant, cet épisode en dit très long sur la volonté de la Direction générale de faire plier toute résistance à ses réformes. Ainsi, nous venons d’apprendre qu’à titre préventif, un modèle de lettre à la destination des agents participant à des actions de blocage a été adressé aux directions locales dès le mois d’août de l’année dernière.
Envoyé à l’appui d’une note concernant les actions susceptibles de perturber le fonctionnement des services, ce modèle vise clairement l’intimidation des militants et pas que des Toulousains. Sa date d’envoi indique aussi que la direction générale avait dès le départ parfaitement imaginé que les réformes en cours de conception ne rencontreraient pas l’assentiment du personnel.
Alors, envoyer au directeur général des communiqués et des motions de soutien à nos camarades toulousains c’est bien; s’exprimer sur les réseaux sociaux, c’est moderne et sans doute utile à la prise de conscience mais ça ne remplacera jamais la mobilisation massive indispensable pour faire reculer le ministre et le directeur général.
Faire en sorte que l’action de nos camarades toulousains soit le début d’une action de plus grande ampleur, c’est être toujours plus nombreux à s’impliquer et s’engager.
Le seul moyen de les soutenir vraiment, c’est de s’engager massivement et dans l’unité la plus large dans toutes les formes d’actions initiées par les syndicats nationaux et les sections locales dans les semaines à venir, notamment en faisant de la campagne IR une nouveau temps fort de la défense de nos missions, de nos emplois et de nos implantations.
Demain, si nous sommes tous en grève de manière massive et coordonnée, nous pouvons faire reculer le ministre et le directeur général. Nous l’avons déjà fait dans un passé pas si lointain, c’est possible. C’est une question de volonté collective. C’est d’autant plus possible que nous ne sommes plus seuls et que des voix s’élèvent déjà au sein des associations d’élus locaux pour dénoncer les réformes en cours à la DGFiP.