Organisations
Atos entre au CAC40 au détriment de ses salariés
Mais derrière les effets d’annonces qui accompagnent cet événement financier, FO rappelle que ceci est d’abord le produit du travail des salariés. Sans leurs efforts, ni les dirigeants, ni les actionnaires ne pourraient aujourd’hui se féliciter de ce succès industriel.
Pourtant, force est de constater que les uns empochent rémunérations et dividendes exorbitants mais que les autres (c’est-à-dire les salariés) sont soumis à une politique d’austérité renforcée qui touche tous les éléments du contrat de travail dans toutes les sociétés.
Évidemment, pour ne pas ternir l’image du groupe, la direction camoufle soigneusement son bilan social. Et pour cause :
- le quasi gel des salaires ;
- les délocalisations massives alors qu’Atos perçoit des millions d’euros de CICE ;
- les fermetures et transferts de sites aggravant les conditions de vie ;
- la dégradation des conditions de travail par l’extension des open-spaces de surcroît surchargés ;
- les suppressions d’acquis sociaux comme la réduction du nombre de journées de RTT ou encore la baisse de la participation de la direction au financement de la complémentaire de santé ont été et sont encore la marque de la politique sociale du groupe en France.
La conséquence de cette politique sociale est une fracture profonde entre la direction et les salariés, révélée à la fois par le faible taux de réponses à l’enquête « great place to work » et le très bas pourcentage de salariés estimant qu’il fait bon travailler chez Atos.
Les résultats exceptionnels de l’année 2016 et les perspectives prometteuses du plan « ambition 2017–2019 » indiquent que la direction a les moyens de satisfaire les revendications des salariés.
C’est pourquoi, FO rappelle ses revendications avec force :
- amélioration du pouvoir d’achat par l’augmentation générale des salaires,
- développement de l’emploi en France, arrêt des délocalisations,
- amélioration de tous les droits sociaux.
Pour FO, les salariés méritent eux aussi de bénéficier des résultats du groupe. Il a été possible de dégager les moyens pour doubler en deux ans les dividendes versés aux actionnaires, dividendes qui s’élèvent à 168 millions d’euros au titre de 2016. Il est possible de satisfaire les revendications des salariés. C’est à ce prix que le climat social s’améliorera.