Nous avons accueilli les nouveaux membres ex-Rockwood qui sont touchés par des restructurations d'ampleur sur les site de Duisburg et Uerdingen en Allemagne, ainsi que Pori en Finlande où environ un tiers des effectifs a été ou sera supprimé sur chaque site.

Le représentant de Comines était également présent en tant que nouvelle entité en France. 

Le rouleau compresseur Huntsman est donc passé, comme à Calais, où le plan social annonce la suppression de 154 postes en 2015 et probablement le reste (environ 100 postes) dès que l'acheteur du brevet TR52 saura lui-même fabriquer ce fameux « sésame ».

Comme d'habitude, la réunion de ce jour avec la direction n'a pas été bien utile puisqu'il s'agissait de faire le point sur des décisions déjà prises, comme la restructuration en cours des unités de pigments de couleur qui vont faire les frais de l'organisation centralisée de Huntsman qui n'annonce cette fois-ci que 120 suppressions d'emplois, correspondant à la fermeture de 4 ou 5 usines de productions qui sont, selon elle, de petites unités.

Évidemment, l'annonce faite le 12 février à Calais a beaucoup attiré l'attention tant les choses ont visiblement été faites sans préparation, ce qui ne ressemble pas du tout à Huntsman qui a habituellement le don de tout maîtriser.

Pas de calendrier d'arrêt de la section noire, remise du livre I ce mardi mais pas du livre II qui nécessitait quelques modifications après réception de la direction au Ministère du Travail... 

Lorsque j'ai mis en avant les propos de Peter Huntsman en octobre 2014, selon lesquels il n'était pas question de fermer le site de Calais, Kevin Wilson (responsable des ressources humaines du groupe) a laconiquement répondu qu'en octobre dernier, il n'y avait aucune intention de fermer l'usine. Il y a réellement de quoi nous prendre pour des imbéciles ! Nous avons beau être des syndicalistes mais nous ne sommes pas pour auant incultes au point de ne pas être capables de mener une réflexion qui a du sens.

Tout ce petit monde aura encore des surprises car nous, les damnés de la terre, les forçats de la faim, avons encore quelques arguments dans notre besace.

Le reste de la journée a été l'occasion pour les représentants du personnel de se pencher sur l'accord du CE européen qui ne permet visiblement pas aux instances d'obtenir des informations exploitables. La révision de l'accord en cours de réflexion doit être plus incisif et donner du poids aux salariés qui ne font actuellement que subir un mondialisation financière désastreuse sur le plan humain mais profitable à court terme pour des milliardaires sans état d'âme.