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Prévention des risques psychosociaux dans la fonction publique : FO ne signera pas et s'en explique
Les instances de la FGF-FO ont analysé et débattu du projet de protocole d’accord concernant les risques psychosociaux dans la fonction publique.
Dans un courrier qui vient d'être adressé à la Ministre de la Fonction publique, la fédération a tenu à indiquer que ses syndicats reconnaissent les évolutions apportées à ce projet d’accord dont une grande partie découle de la prise en compte des amendements de la délégation FO.
Pour autant, comme nous l’avons maintes fois exprimé en réunions, ce protocole d’accord se contente de traiter les conséquences des risques psychosociaux mais en aucun cas ses causes.
Ce protocole coïncide avec la présentation du projet de loi de finances 2014. Ce PLF devrait entrainer la suppression de plus de 13 000 ETP pour les départements ministériels présentés comme non-prioritaires, notamment ceux de la Défense, de l’Économie et des Finances et de l’Écologie.
Cela signifie, alors que le gouvernement veut réduire les risques psychosociaux par cet accord, qu’il va les intensifier sans commune mesure en réduisant les effectifs.
Pour notre fédération, c’est inacceptable.
Les agents vont dont être soumis à de nouvelles surcharges de travail, voire devront abandonner certaines missions. Par voie de conséquence, les usagers mécontents du service public rendu ou des délais d’attente accentueront la pression sur les agents publics.
Comme nous avons pu le constater depuis 7 ans, cette pression engendre même de plus en plus d’agressions sur les fonctionnaires en charge d’accueillir le public.
Enfin, en plus de la dégradation des conditions de travail, le PLF 2014 continue de préconiser le gel des traitements pour la quatrième année consécutive (du jamais vu) et de diminuer les déroulements de carrière des fonctionnaires.
Gel de la valeur du point d'indice, diminution des mesures catégorielles... Autant d'éléments qui, associés à la dégradation des conditions de travail, vont être perçus à juste titre par les fonctionnaires comme un manque flagrant de reconnaissance de leurs missions.
En résumé, un cocktail détonnant auquel s'ajoute le climat anxiogène créé par la RÉATE 2 et l'acte III de décentralisation.
Pour la FGF-FO, la priorité est donc bien d'améliorer les conditions de travail, d'arrêter les suppressions de postes, de stabiliser les services et les missions et d'offrir un déroulement de carrière valorisant aux agents.
La fédération considère qu'il n'est pas de son rôle, dans ce contexte d'austérité, de trouver des palliatifs à une situation imposée par le gouvernement.
Pour toutes ces raisons, FO ne signera donc pas ce projet de protocole d'accord.
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