Suite à l’annonce par Total en CE de TIGF le 16 octobre 2012 confirmant sa recherche de repreneurs, les syndicats déclarent que la cession est une erreur stratégique, industrielle et éthique.

Total, qui s’est fortement engagé dans le développement de TIGF depuis 2005, a créé un ensemble industriel et commercial performant. Son engagement à pris la forme d’une volonté d’intégration encore plus forte en 2011 par l’adoption par TIGF du système conventionnel de la holding (sous son contrôle).

Aujourd’hui, la volonté affichée de Total de se séparer de TIGF n’est pas responsable au regard de la situation des entreprises en France, d’autant que cette filiale est bénéficiaire avec un modèle de rentabilité prévisible. La prétention de Total à être un acteur industriel ne peut pas se faire uniquement à l’étranger. Sa responsabilité est aussi de maintenir un tissu industriel et social en France.

Cette perspective est mal préparée et précipitée pour des raisons uniquement mercantiles et annonce le début d’un désengagement majeur de Total sur de nombreux actifs en France et en Europe. Pour toutes ces raisons, la cession de TIGF n’est pas recevable pour les organisations syndicales et elle confirme une menace réelle sur TIGF et sur ses salariés.

Le gouvernement devra donner son aval sur la capacité des repreneurs à assurer les obligations de services public et de sécurité de l’exploitation des infrastructures de TIGF.

Les organisations syndicales de TIGF vont organiser et engager des mouvements importants d’opposition à tout projet de cession de TIGF qui menace l’emploi à terme, les conditions de travail du personnel de la filiale mais aussi l’intérêt de l’État et des utilisateurs finaux.