Un rassemblement, d’une centaine de personnes, était organisé devant l’agence régionale de santé,une délégation de 13 salariés a été reçue.

Une délégation de la maternité des Bluets-Hôpital Pierre Rouques a été reçue à l’Agence Régionale de Santé, jeudi 8 mars 2012, par François Cremieux, directeur du pôle établissements de santé de l'ARS, et Sophie Lebris.

Les délégués ont demandé à l’ARS de s’engager financièrement pour l’hôpital et de créer les conditions afin d’éviter une situation de cessation de paiement, qui mettrait en péril l’avenir de 200 salariés à l’hôpital et, indirectement, des 400 salariés (les 3 centres de rééducation professionnelle) dépendants de l’association Ambroise Croizat, gestionnaire de l’hôpital. Ils ont insisté pour exiger que l’ARS s’engage, enfin, pour le financement de la qualité, de la prévention, de l’accompagnement réalisés aux Bluets, au travers les MIGAC (mission d’intérêt général et aide à la contractualisation) de façon pérenne. Ils ont affirmé que la tarification à l’activité mettait à mal les finances des maternités, notamment de type 1, par une sous-évaluation du tarif de l'accouchement normal et bébé de poids standard. Ils ont demandé que les 600 000 euros de MIGAC, dûs pour 2012, soient maintenus et qu’une solution soit trouvée pour la reprise des déficits cumulés de 6,6 millions d'euros.

François Crémieux s’est « indigné » que l’on puisse penser que l’ARS souhaitait la fermeture de la maternité : vu l’argent public investi dans cette maternité, vu son activité, 3 000 naissances, 1 000 IVG, 1 100 PMA pour 2012, il a affirmé que l’hôpital, maternité des Bluets, avait toute sa place en Île-de-France et que l’ARS avait besoin de l’offre de soins des Bluets. Il a aussi affirmé qu’il ne demandait pas une augmentation du nombre des naissances.

• Il n’a pas donné d’engagement financier mais a affirmé qu’il était préoccupé par la situation financière des Bluets, nettement dégradée, avec un déficit qui a explosé en 2011.

Il a annoncé la mise en place d’une mission d’appui spécifique aux Bluets pour amener sa direction à retrouver un équilibre financier. Il a annoncé qu’une lettre à ce sujet était sur le point d’être envoyée au directeur et au président de l’association gestionnaire, Ambroise Croizat.

• Il a souligné que l’agence régionale avait demandé à la direction des Bluets de chercher des financements supplémentaires et a reproché à cette direction un manque de réactivité et de présentation de dossiers.

La délégation a insisté sur le fait que le système de tarification à l’activité n’était pas favorable aux Bluets (mono-activité, maternité de type 1, forfait IVG toujours pas revalorisé). De même, il a été souligné que nous avions perdu des subventions (MIGAC) de précarité, que des aides contractuelles étaient supprimées au fur et à mesure des années, que les tarifs de l’accouchement baissaient régulièrement, et encore, que la maternité des Bluets avait été pénalisée par une baisse sensible de son nombre de césariennes, 19 % à 16 % en 2 ans, ce qui est pourtant tout à l’honneur de l’établissement mais qui le sanctionne financièrement.

• Il a réaffirmé l’attachement de l’ARS à notre établissement mais, qu’en l’état actuel, aucune aide financière ne serait débloquée.

La délégation a insisté sur le fait que le personnel et les patients resteraient mobilisés et, que nous ne pouvions accepter que la situation financière nous empêche de rester une maternité modèle, dans la prise en charge de la grossesse, de la naissance et de l’allaitement.

Il a été exigé que les moyens financiers soient au rendez-vous pour maintenir l’offre d’IVG et d’accompagnement offerte par le planning familial. De même que les couples pris en charge en assistance à la procréation médicale puissent toujours être accompagnés au mieux.