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20 / 10 / 2011 | 3 vues
Jacky Lesueur / Abonné
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Carrefour ne retient plus la nuit...

La direction du géant de la grande distribution Carrefour a finalement renoncé à généraliser dans ses hypermarchés une nouvelle organisation du travail, expérimentée depuis environ un an dans une vingtaine de magasins, qui se traduisait par une extension du travail de nuit et une segmentation des tâches attribuées aux salariés.

« Notre ténacité a payé, c’est une victoire importante », estime Dejan Terglav, secrétaire fédéral à la fédération générale FO de l’agriculture et de l’alimentation (FGTAFO).
Lors d’un comité central d’entreprise, le 1er septembre, la direction a confirmé qu’elle abandonnait son projet baptisé « nouveaux modèles opérationnels » ou NMO.

  • Des horaires d’embauche fixés à 2h00 du matin, voire à 23h00, avaient été mis en place dans les magasins tests pour la mise en rayons des produits, en lieu et place des horaires précédemment en usage, soit 4h00 ou 5h00 du matin.


« Quelques heures qui font toute la différence », indique Michel Engels, délégué national FO groupe Carrefour.

Le projet avait aussi institué un découpage des tâches en séquences : là où un employé était auparavant responsable d’un rayon (de la commande à l’inventaire en passant par la mise en place des marchandises), chacun n’était plus affecté qu’à une séquence de ces différentes activités. D’où un appauvrissement et une déqualification du travail. En novembre 2010, le syndicat FO Carrefour, majoritaire dans l’entreprise, avait demandé et obtenu que l’expérimentation en cours dans deux magasins soit étendue à d’autres magasins, afin d’en tester pleinement les effets avant une éventuelle généralisation.

Les élus Force Ouvrière avaient déjà constaté sur le terrain depuis plusieurs mois que la nouvelle organisation créait des dysfonctionnements et générait une augmentation du stress chez les salariés.

L’analyse contenue dans le rapport d’expertise mandaté par le comité central d’entreprise est venue corroborer leurs témoignages. Et la direction a entendu. Elle devait faire de nouvelles propositions d’organisation du travail, cette fois-ci sans travail de nuit.

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