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05 / 07 / 2010 | 35 vues
Rémi Aufrere-Privel / Membre
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Du rififi à l'Unsa cheminots, la trésorière fédérale démissionne !

La recomposition syndicale qui se déroule depuis 2008 à la SNCF continue avec un nouvel épisode.

Mireille Blondel, trésorière de l'Unsa cheminots (seconde organisation syndicale à la SNCF) a récemment démissionné de ses responsabilités et de l'Unsa.
 
Rappelons que l'Unsa cheminots avait connu des questionnements de la part de nombreux responsables dans les régions, après avoir entendu son secrétaire général proclamer qu'il était « plus proche de la CGT », au lendemain des élections professionnelles SNCF.
 
Ce scrutin n'avait pas permis à l'Unsa et à la CFDT de passer la barre des 30 % permettant de conclure des accords valables pour être appliqués en conformité avec la nouvelle loi sur la représentativité syndicale (2008). Alors qu'avant ces élections, le dirigeant de l'Unsa cheminots tenait à afficher son « réformisme », la déclaration de « proximité » avec l'organisation conduite par Didier le Reste, faisait un peu « tâche » pour l'adhérent et le responsable militant Unsa.

Le départ de la trésorière de l'Unsa cheminots a plusieurs causes, qu'elle explique elle-même dans une interview sur le net. Elle indique « ne plus se retrouver dans la ligne politique de l'Unsa » et « la divergence avec le secrétaire général (Unsa cheminots)... qui gouvernait de façon autocratique avec la complicité d'une partie de l'équipe fédérale ».
 
  • Elle illustre en précisant qu'à l'issue des élections SNCF de mars 2009, elle a fait partie des « trois personnes à être limogées, le numéro 2 (secrétaire général adjoint), le n°3 (elle-même, trésorière) ainsi que le responsable régional Atlantique ». Ces dirigeants « ont été mis à l'écart de tous les dossiers ». Pour sa part, son positionnement comme 3ème responsable nationale lui permettait de s'occuper de la négociation des accords, responsabilité qui lui a été retirée. Elle a poursuivi sa tâche de trésorière.
Depuis 2008, nombreux sont les mouvements de cadres, comme de militants syndicalistes, à la SNCF et dans toutes les entreprises ferroviaires.
 
Les raisons sont essentiellement au nombre de deux :
  • le positionnement des syndicats et les stratégies déployées pour réagir aux évolutions structurelles à la SNCF et au contexte concurrentiel dans les transports ferroviaires, sans omettre les décisions syndicales erratiques (CFTC) ou fortement politisées (FO) pour ces organisations ;
  • la recomposition syndicale engagée à compter de la loi de juillet 2008 et des élections dans la société nationale SNCF en mars 2009.


Certaines organisations syndicales de cheminots (comme FO, CFTC et CFE-CGC) ont connu des départs de responsables nationaux et régionaux dès 2008. L'échec récent de « l'accord électoral » entre ces trois syndicats (par la remise en cause de la direction de la CFTC cheminots par la confédération CFTC) va sans doute provoquer de nouveaux bouleversements.


Concernant les deux responsables nationaux de l'Unsa cheminots mentionnés ci-dessus, le secrétaire général adjoint devrait quitter sa responsabilité au prochain congrès de l'Unsa à l'automne prochain (pour raisons de retraite).

  • L'ex-trésorière, Mireille Blondel a décidé de rejoindre la CFDT cheminots et elle a été associée dans l'équipe cadres de cette organisation.

Quant au secrétaire général de l'Unsa, se représentera-t-il à sa responsabilité au prochain congrès ?

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