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Immobilier de l’État : vente par appartements et déserts administratifs à venir
La politique immobilière de l’État présentée par le gouvernement lors du Conseil des Ministres du 27 avril 2010 traduit parfaitement l’objectif assigné à sa révision générale des politiques publiques (RGPP) : vendre au privé les missions et les biens de l’État !
Après les suppressions de crédits, de moyens et d’effectifs, le gouvernement chiffre les opérations de ventes du patrimoine de l’État déjà réalisées grâce aux restructurations imposées de la révision générale des politiques publiques (RGPP) : fusions, mutualisations, suppressions, délocalisations de services, d’administrations, d’établissements publics, de palais de justice, d’écoles, de sites militaires etc.
Suppression de 750 sites dans les départements
Cette « vente par appartements » des biens de l’État est censée se poursuivre et s’amplifier selon la mise en œuvre de schémas pluriannuels de réduction de l’espace et de l’immobilier des services, mais aussi des opérateurs de l’État (nouvellement affectés par la RGPP).
Au niveau départemental par exemple, la suppression des deux tiers des effectifs entre 2007 et 2012 conduirait à une suppression de 750 sites !
Quant aux fonctionnaires, agents publics et contractuels qui survivront aux destructions d’emplois, ils seront parqués dans des sites ne devant dépasser 12 m2 par agent.
La CGT-FO condamne cette grande braderie du patrimoine de la nation et des services publics de l’État. Il s’agit d’une politique comptable n’intégrant aucune vision stratégique d’aménagement du territoire, ni d’organisation des missions publiques pour répondre aux besoins de la République sociale.
Déserts administratifs
Avec les quelques milliards ainsi obtenus, le gouvernement espère sans doute se doter de ressources financières nouvelles alors qu’il refuse la réforme fiscale qui s’impose et de revenir sur le bouclier fiscal, les niches fiscales ou encore les exonérations aux entreprises et aux plus aisés.
Au final : moins de bâtiments et de services publics, mais plus de déserts administratifs, notamment dans les secteurs ruraux.