Organisations
Canal + ou le syndrome du « bougisme »
Au tour de la direction technique. Après la distribution et certains services supports, comme la direction financière le mois dernier, elle est à son tour atteinte du syndrome brownien du bougisme... Lequel atteindra peut-être bientôt d'autres rivages, ceux de l'édition ou du studio par exemple.
Cette direction, qui regroupe les services informatiques, l'édition et la distribution, subit un mouvement important de ses cadres dirigeants depuis plusieurs semaines. À tel point que beaucoup de salariés cherchent le sens et les raisons de ces changements soudains.
Des mutations sans explication
Que les salariés soient mobiles, quoi de plus naturel ? Mais quand le mouvement touche tout une entreprise, il est logique que cela suscite une série d'interrogations.
De nombreux salariés sont en effet désarçonnés par ces mouvements. De la mutation aux missions dans différents services, c'est toute l'équipe de la direction des services informatiques qui est concernée. Et ce, sans aucune explication officielle ou officieuse.
Mouvements choisis ou subis ?
Serait-ce la simple application du dogmatisme ambiant : trois ans dans un poste, cinq ans dans l'entreprise ? Ou est-ce le prélude à une plus vaste recomposition de tout le secteur technique ? Ces questions seront posées lors du comité d'entreprise de mai.
Souhaitons une chose : que ces mouvements soient choisis plutôt que subis par les collaborateurs concernés. Mais, vu l'ampleur observée, il est probable que l'une et l'autre de ces suppositions soient valables.
Multiplication des audits
À ce constat s'ajoute une autre observation : la multiplication des audits dans toutes ces entreprises, comme si des décisions déjà prises devaient faire l'objet de validations scientifiques...
Il n'y a pas de science exacte de la mobilité. La multiplication de mouvements importants dans une entreprise n'est pas nécessairement gage de réussite. Les exemples ne manquent pas en interne, notamment à la distribution, particulièrement concernée ces dernières années. Y avons-nous gagné en efficacité et compétences ? Cette interrogation reste ouverte...