Après 10 semaines de chômage partiel, les 1600 salariés du site de Ford à Blanquefort (Gironde) reprennent aujourd'hui le travail. Le sujet du repreneur de ce site dont Ford a annoncé son désengagement à partir de 2011 va être au cœur des discussions.

La CGT s'interroge sur la concomitance des évenements. Le 20 décembre, l'intersyndicale du site organise une manifestation à Bordeaux "pour la sauvegarde de l'emploi" en Aquitaine. Le jour même, Sud Ouest, le quotidien régional annonce "L'usine Ford de Blanquefort devrait devenir allemande". Johann Hay, un sous-traitant allemand serait sur les rangs. La veille, lors de la réunion du Comité d’Entreprise, la direction maintenait qu’il était impossible de donner des détails sur les discussions et négociations avec la société intéressée par la reprise.

"Comment ne pas penser à une nouvelle manœuvre de la direction qui permet à Sud ouest d’annoncer le scoop juste avant Noël. Sachant que son courrier ne peut suffire à rassurer le personnel, elle se serait débrouillée pour en dire plus par la presse", s'interroge donc la CGT qui estime que " le fait d’annoncer par la presse avant d’informer les salariés peut servir à tromper l’opinion publique bien sensibilisée par la lutte des salariés depuis plusieurs mois. « Pas d’inquiétudes, il y a un bon repreneur ! ». Une manière de délégitimer la mobilisation, une manière de calmer les esprits."