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04 / 09 / 2008 | 24 vues
Rodolphe Helderlé / Journaliste
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BNP Paribas : une « remise en cause du sens du travail » dans les centres de gestion

Le schéma directeur 2008 intègre 200 suppressions de poste et 330 transferts d’activité au niveau des centres de gestion (back office). La cellule mobilité a ainsi été réactive, de même que le site « Imag » dédié aux offres d’emploi inter-centres de gestion. La CGT note que « ce site ne correspond en rien aux attentes des salariés, en ce sens qu’il ne recense en réalité que très peu d’offres d’emploi. »

Un rapport d’expertise externe, réalisé à la demande du comité d’entreprise, souligne que les transferts d'activité vont se traduire par un allongement significatif des temps de déplacement. « Alors qu’il y a aujourd’hui environ 30 % des salariés qui mettent deux heures ou plus par jour dans le trajet domicile travail aller retour, ce serait demain plus de 70 % de la population des APAC/GPAC qui serait concernée », rapporte la CGT.

Une réorganisation qui rime aussi avec de nouvelles méthodes de travail qui favorisent une « morcellisation des tâches » indique le rapport du cabinet d’expertise qui souligne une « remise en cause du sens du travail. » Et le rapport d’avertir :  « il y un risque à mettre l’encadrant dans une position intenable où il est censé accompagner son équipe vers un changement qu’il ne connaît pas bien et sans savoir lui-même où il va. »

Les salariés des centres de gestion manquent manifestement de reconnaissance. Selon la CGT, «  nous les "centres de coût, les couches basses" de la population, nous ne sommes pas des improductifs par opposition à la force de vente. N’oublions pas que chacune des opérations que nous réalisons génère une prise de frais qui vient grossir de manière sensible les résultats de l’entreprise. »


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