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Malgré des résultats exceptionnels, Euronext licencie un tiers de ses effectifs parisiens avec un PSE au rabais
Euronext : un taux de marge qui atteint déjà l’objectif fixé pour fin 2016 (annoncé dès le 25 février 2015 au marché).
Quelle est la véritable motivation des PSE actuellement en cours à Paris ?
Depuis 2014, Euronext surclasse ses rivaux directs (London Stock Exchange et Deutsche Börse) en taux de marge opérationnelle.
Sa compétitivité n’est donc nullement menacée et sa sauvegarde ne peut justifier un quelconque plan de licenciements.
Le 20 juin 2014, lors de son introduction en bourse, Euronext s’est fixé un objectif de croissance à moyen terme de son revenu de 5 % par an.
Aujourd’hui, la croissance réelle du groupe atteint + 9,6 % au premier trimestre 2015, après une croissance de + 9 % en 2014.
En juin 2015, les capitaux échangés sur les marchés « cash » d’Euronext sont en hausse de 54,1 % (comparé à juin 2014), en cumul au premier semestre 2015, la croissance atteint 35 % (comparée au premier semestre 2014).
La croissance est telle qu’elle permet déjà d’atteindre le niveau de marge annoncé au marché le 25 février 2015 (« proche de 53 % »).
Aujourd’hui, le seul risque pour Euronext est que cette surcroissance entraîne une envolée de ses marges.
Aujourd’hui, le seul risque pour Euronext est que cette surcroissance entraîne une envolée de ses marges.
Le taux de marge réalisé au premier trimestre 2015 (52,2 %) suffit à rendre injustifiés et injustifiables les PSE engagés mi-avril 2015.
Il doit être précisé qu’Euronext Paris obtient à lui seul des résultats et des taux de marge supérieurs à l’ensemble du groupe Euronext.
Par ailleurs, les organisations syndicales dénoncent le vaste programme d’actions gratuites pour son « personnel clef », voté lors de l’assemblée générale du 6 mai 2015 à Amsterdam et évalué à cette date à 210 millions d’euros, soit deux années de résultat net consolidé !
Les organisations syndicales ne peuvent accepter que le licenciement d’un tiers du personnel à Paris soit la contrepartie de ces 210 millions d’euros.
Plus grave encore, Euronext, fleuron du SBF 120, a décidé une restructuration au préjudice de la collectivité des salariés sans raison économique aucune.
En effet, victimes de cette restructuration injustifiée, les salariés les plus anciens, les moins qualifiés vont perdre leur emploi, leur revenu et se voient interdits toute chance de réinsertion professionnelle.
De plus, les organisations syndicales dénoncent un PSE au rabais, avec des mesures d’accompagnement sans rapport aucun avec les moyens du groupe.
Les organisations syndicales condamnent ce projet de 101 suppressions de postes, qui n’a aucune justification économique et va à l’encontre des intérêts de l’entreprise et de la collectivité nationale.
Elles continueront à s’opposer à ce projet pas tous les moyens.
Communiqué de presse CFDT, CFE-CGC et CGT d’Euronext
Pour joindre l’intersyndicale inter-entreprise :
- CFDT : Sylvie Larrède au 06 46 33 51 69 et Dominique Orengo au 06 11 14 76 98 ;
- CFE-CGC : Nafissatou M’Baye-Racine au 06 60 19 45 41 ;
- CGT : Patrice Crosas au 06 95 57 50 03 et Vincent Fortun au 06 61 53 89 33.