En grève depuis trois semaines, les employés des toilettes de la ville de Paris restent mobilisés comme au premier jour.

Que se passe-t-il ?

La société 2Thello (à laquelle la Mairie de Paris a cédé la gestion des toilettes parisiennes) refuse toujours d’appliquer la convention collective des entreprises de propreté qui l’oblige à garder les 11 salariées sous contrat au moment où elle a repris le marché et ce aux mêmes conditions.

Ce 12 août, l’entreprise néerlandaise a demandé l’intervention des CRS pour déloger les grévistes qui occupent les locaux du 1, rue Lamarck dans le XVIII^ème arrondissement. Si les forces de l’ordre se sont effectivement déplacées, elles n’étaient pas intervenues en milieu d’après-midi.

« Il y a une semaine, le secrétaire général de la Mairie de Paris nous a assurés de son soutien. Aujourd’hui nous demandons un soutien effectif », souligne Jean Heydou, secrétaire général de la fédération FO de l’équipement, de l’environnement, des transports et des services (FEETS-FO).

Loin d’être intimidés par l’arrivée des forces de l’ordre, les salariées, qu’une cinquantaine de collègues d’autres sociétés de nettoyage sont venus soutenir, ont décidé de renforcer leur mobilisation et prévoient de nouvelles manifestations devant d’autres toilettes gérées par 2Thello, comme dans certaines gares parisiennes. « Nous n’avons rien contre le fait qu’une société étrangère vienne s’implanter ici mais elle doit nous respecter, respecter nos emplois, nos droits, notre convention collective et la loi française, le Code du travail, ce qui inclut aussi le droit de grève », résume MP Salmi, délégué syndical FO.