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23 / 07 / 2018 | 814 vues
Yves Kottelat / Membre
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Le boycott de l’Ordre national infirmier est plus que jamais d’actualité

Le gouvernement et l’Ordre national infirmier (ONI) mettent au pas les 520 000 infirmiers exerçant en France, dont 250 000 travaillent dans les établissements publics de santé.

Après avoir fait paraître le décret rendant obligatoire l’inscription au tableau de l’Ordre le 10 juillet 2018, le ministère publie une note d’information en direction des Agences régionales de santé et des directeurs d’établissements publics de santé, leur indiquant les procédures à suivre pour transmettre dans les meilleurs délais les éléments informatifs de l’ensemble du personnel concerné à l’Ordre national infirmier (cette note s’adresse également aux établissements privés).

Toute une profession est prise en otage par quelques partisans de la mise au pas des infirmiers, on pourrait dire de la mise en ordre...

Des salariés avec un diplôme d’État et un grade de licence vont non seulement être obligés de payer pour travailler mais vont être mis sous « observation quotidienne », sur toutes les questions suivantes : exercice professionnel, formation, code de déontologie, sanctions disciplinaires etc.

C'est un véritable scandale qui touche la profession réglementée la plus importante exerçant en France.

Le mot d’ordre de boycott de l’ONI est plus que jamais d’actualité.

Les infirmiers qui vont d'office être inscrits au tableau de l’Ordre vont recevoir de celui-ci des appels à cotisation. La profession doit démontrer sa force de contre-pouvoir en boycottant l’appel à cotisation. Si toute la profession se mobilise sur ce boycott, ils ne pourront rien faire, nous aurons démontré notre force et notre unité.

En plus du boycott, notre fédération exige l’abrogation :

  • de la loi n° 2006-1668 du 21 décembre 2006 portant création d’un ordre national des infirmiers ;
  • des lois successives qui, par certains articles, ont conforté l’ordre infirmier (loi HPST – loi sur la santé) ;
  • du décret n° 2018-596 du 10 juillet 2018, relatif à l’inscription au tableau de l’ordre pour les IDE, les masseurs-kinésithérapeutes et les pédicures-podologues.

Nous en appelons solennellement aux pouvoirs publics pour abroger l’ensemble de ces dispositions permettant de redonner à ces professions la liberté d’exercer en toute indépendance.

Au moment où les budgets des établissements sont étranglés, où les suppressions de services, de lits et places s’accélèrent, où les suppressions d’emplois sont devenues la variable d’ajustement budgétaire et où les salaires sont bloqués depuis 8 ans, il en va de notre capacité de résistance pour engager ces combats. Nous ne lâcherons rien car nos revendications sont justes et partagées par les salariés de nos établissements.

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