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20 / 07 / 2011 | 7 vues
Rodolphe Helderlé / Journaliste
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L'ordre national infirmier à bout de souffle

Dominique Le Boeuf, la présidente du très cahotique ONI (Ordre National Infirmier) vient de démissionner. Elle avait reçu le 29 juin un courrier de Xavier Bertrand qui l'invitait à « explorer la voie d'un allègement conséquent des tâches administratives de l'ONI », qui se trouve dans « une position financière particulièrement inquiétante » du fait du « faible niveau d'encaissement des cotisations ».

Le Ministre du Travail et de la Santé avait ouvert la porte à l'idée d'une « cotisation facultative » des infirmiers salariés puisqu'ils « bénéficient déjà d’une vérification de leurs titres par leur employeur, ils exercent sous l’autorité et la responsabilité de celui-ci, et sont soumis aux règles disciplinaires de ce même employeur ».

Depuis le printemps 2009, les syndicats demandent aux infirmiers de boycotter les appels à cotisation de l’ONI, mis sur les rails par une loi de 2006, au risque de s’exposer à un exercice illégal de la profession. Au-delà du niveau de la cotisation jugée trop chère (elle est passée de 75 à 30 euros), les syndicats contestent que celle-ci serve à financer « un bilan social » de la profession. Des syndicats qui s’inquiètent aussi de voir cet ordre marcher sur leurs plates bandes. « Plus aucun infirmier ne peut penser sérieusement que l’Ordre National Infirmier le représente, la démission de la présidente du Conseil National marque la déliquescence de cette structure. Il est urgent que le ministère prenne la décision d’organiser une table ronde avec les réels représentant des salariés que sont les organisations syndicales », estime l'intersyndicale.

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