L'innovation au coeur des métiers de l'assurance
L’environnement du secteur de l’assurance connaît une double mutation qui implique transformations organisationnelles et évolution des métiers.
D’un côté, émergent en effet de nombreux sujets nouveaux tels que la dépendance, les aléas climatiques, la multiplication des catastrophes naturelles, le développement durable etc. imposant une approche globalisée, voire mondialisée.
De l’autre, les professionnels de l’assurance soulignent un recentrage fort sur le client, qui s'articule autour de quatre enjeux fondamentaux pour les métiers : la personnalisation du service, le passage du « multi-canal au multi-accès », grâce auquel le client choisit le moment, le lieu et les modes d’entrée en contact avec son assureur, la consolidation de la dimension de conseil, la gestion du client en temps réel.
Changements organisationnels
Si les nouvelles technologies, telles que le smartphone par exemple, apportent des solutions concrètes aux ambitions de performance commerciale, d’excellence du service et de maîtrise des coûts, elles nécessitent une modification des organisations, du contenu des métiers et des usages professionnels.
Les entreprises s’attachent ainsi à supprimer les organisations en silos au profit de modes collaboratifs, du travail en mode projet et d’un équilibre entre polyvalence et spécialisation. L’importance croissante des compétences transverses dans les métiers traditionnels n’est pas nouvelle.
Mais le phénomène s’accentue et débouche sur la création de nouveaux métiers.
- De nouveaux métiers.
Ces nouveaux métiers s’intitulent géomaticien, risk-manager, homologateur, administrateur de SI, risk consulting etc. Certaines entreprises d'assurances recrutent également désormais des ingénieurs du bâtiment, des experts de l'environnement.
Ces professionnels interviennent dans les domaines du développement des services, du contrôle de la qualité, du pilotage, du reporting, des systèmes d’information, de l’organisation etc. Ils ne relèvent pas des métiers traditionnels, et pourtant, ils œuvrent activement dans les domaines de la conception de produits, du commercial et de la gestion de contrats.
En parallèle, les activités traditionnelles et les modes d'exercice des métiers se transforment.
Les profils de compétences évoluent pour davantage aborder la relation-client dans une dynamique de temps réel et dans une approche globale, avec un conseil personnalisé. Dans leur ensemble, les salariés gagnent en professionnalisme. L'importance de l'investissement formation des entreprises du secteur au bénéfice de leurs salariés en témoigne : trois fois plus que l'obligation légale, en moyenne.
Une attention toute particulière portée à la gestion prévisionnelle des emplois et des compétences (GPEC) accompagne ce mouvement qui contribue, en interne comme en externe, à valoriser l’image du secteur de l’assurance.
Notons toutefois que le baromètre n’aborde pas la problématique du développement des fonctions d’audit et de contrôle, rendu inéluctable par la mise en place des nouvelles normes prudentielles.