Les 80 salariés de T-Systems en poste chez Volkswagen à Villers-Cotterêts (Aisne) pour assurer la relation avec les clients et les concessionnaires vont être transférés au travers d’un L.1224-1 chez B2S, un spécialiste des centres d’appels et Dekra, spécialisé dans le contrôle technique automobile.

Une conséquence de la décision de Volkswagen de ne pas reconduire le contrat d’externalisation avec T-Systems, pour qui cette activité n'est pas au cœur de son métier. Une bonne occasion pour la filiale de Deutsche Telekom de se recentrer sur son activité de services technologiques aux entreprises.

Le transfert s’impose à tous les salariés de T-Systems en poste chez Wolkswagen, qui craignent d’y perdre beaucoup. Ils étaient donc en grève depuis le jeudi 15 mars et réclamaient le droit à un congé de reclassement, tel que défini dans le PSE 2010 de T-systems dans le cas où ils seraient licenciés par leur repreneur dans une période de 3 ans. De même, ils revendiquaient une prime de transfert équivalente à l’indemnité du PSE 2010.

• La reprise du travail a été votée à la majorité après 4 jours de grève avec l'assurance d'une mini-indemnité de transfert de 4 000 euros et une augmentation de salaire de 50 euros par mois. Le transfert des contrats de travail sera effectif le 1er avril et les repreneurs pourront dénoncer les éléments des contrats de travail dans un délai de 15 mois.

C’est le DRH de Volkswagen qui a négocié avec les grévistes. « N’est-il pas extraordinaire de voir un DRH négocier avec les salariés de son prestataire ? », s’interroge l’intersyndicale qui estime que le constructeur « se révèle comme le véritable employeur des sous-traitants de Villers, et se comporte comme tel ». L'intersyndicale affirme même que Volkswagen aurait interdit à la direction de T-Systems de verser une indemnité de transfert plus conséquente « pour ne pas créer de précédent ».