Yves-Louis Darricarrere, l’ex-responsable de l’activité exploration production de Total, est passé en novembre dernier du côté de la banque Lazard.

De quoi inspirer un édito en forme de costard au Sictame UNSA qui y voit l’illustration d’un groupe où les managers se comporteraient comme des « banquiers d’affaires toujours obsédés à donner, encore et encore, de bonnes nouvelles aux marchés en nous détournant de nos tâches utiles pour l’entreprise, afin de leur établir des budgets et plans à long terme pharaoniques, avec des hypothèses économiques diverses qui, de toutes manières, s’avéreraient fausses année après année, en masquant parfois les vrais problèmes au lieu de les résoudre et en privilégiant, vis-à-vis de l ́actionnaire, plutôt l’image que l'avenir à long-terme du groupe ».

Pour illustrer son argumentation, le syndicat note que les écrans installés dans les étages ne montrent plus, depuis plusieurs années, des opérations pétrolières mais l’évolution de la valeur de l’action : « ceci n ́est pas le fruit du hasard mais le symbole de ce que l ́on attend de nous : vous avez de l ́argent et quelques actions, pensez à cela et fermez votre gueule ».

L’UNSA souligne que la dépréciation du prix du baril ne permet plus de « cacher les véritables soucis et des managers pas à la hauteur ».