Organisations
Responsabilité sociale chez Vinci ? Une négociation, vite !
La responsabilité sociale des entreprises (RSE) n’est pas une nouveauté, loin s’en faut. Mais il est des périodes où elle prend davantage de force, et doit (plus que jamais) nous interroger, directions d’entreprise et organisations syndicales.
Nous sommes dans l'une de ces périodes. L’actualité récente (actions en justice relatives à la situation de Vinci au Qatar mais aussi du vote de la loi sur le « devoir de vigilance » des sociétés mères envers leurs filiales et sous-traitants) montre qu’il est, plus que jamais, capital d’agir.
Il est temps désormais de promouvoir un nouveau modèle de développement dans les prises de décision, en acceptant que le dialogue social devienne le levier permettant d’atteindre ces objectifs. Mais il est tout aussi primordial que cela se fasse dans le respect des équilibres de toutes les parties prenantes, notamment des salariés du groupe, mais également de ceux des filiales et des sous-traitants.
- Il convient de rappeler que les contrats signés ne dédouanent pas les entreprises de leurs responsabilités, notamment sociales, envers toutes ces parties prenantes.
Pour la CFDT, le dialogue social est la porte d’entrée qui doit permettre d’avancer et de répondre aux priorités. Mais cela doit se faire en toute transparence et en associant les organisations syndicales. Elles ont un rôle essentiel à jouer dans le contrôle de la cohérence entre les déclarations et les pratiques. Dans le cas contraire, il est à craindre un risque d’instrumentalisation, que n’acceptera pas la CFDT.
Une démarche de ce type s’inscrit dans le long terme et peut être conduite à plusieurs niveaux : national et international. En effet, la complexité de la hiérarchie du groupe suppose que plusieurs niveaux de dialogue soient sollicités.
C’est dans ce contexte que la CFDT a récemment sollicité la direction du groupe Vinci afin d’engager une négociation sur ce thème. En répondant favorablement à cette demande, Vinci a une occasion unique de démontrer sa réelle volonté d’avancer, par le dialogue, et d’être ainsi l'un des précurseurs en la matière.