La libéralisation des marchés, la numérisation du processus de transport ou encore l'externalisation croissante ont eu un profond impact sur l'organisation de ce métier rassemblant environ 300 000 salariés en France.

Le dernier  numéro de Connaissance de l'emploi publié (*)par le Centre d'études de l'emploi et du travail (CEET)(**) , programme transversal du Cnam (Conservatoire national des arts et métiers)  visant à développer la recherche pluridisciplinaire sur le travail et l’emploi, s'appuie sur une méthodologie mixte, alliant données quantitatives et enquête de terrain, pour retracer les quelques grandes évolutions du monde des routiers et présenter leurs conditions de travail.

Loin des images passées, Anatole Lamy, chercheur postdoctorant, souligne que  le métier de routier est marqué par une moindre autonomie et une pénibilité horaire forte. Cependant, il continue d'attirer des hommes de classes populaires grâce à d'autres avantages en termes de conditions de travail et d'emploi. 

Les principales observations:  
 

-  Des trajets plus courts

- Un temps de travail toujours élevé

- Des travailleurs moins autonomes

- Malgré des temps de travail élevés, moins de trajets internationaux et une autonomie réduite, un grand nombre de candidats passent leurs permis poids lourds pour devenir routiers (SDES, 2024). Ce métier continue d’être attrayant, notamment pour des hommes de classes populaires, qui peuvent y trouver des moyens de s’émanciper, en partie du moins, des contraintes du salariat subalterne.

(*) Je télécharge la publication

(**) https://ceet.cnam.fr/le-ceet/presentation-du-ceet-948777.kjsp