L'étude de la DGAFP (Direction générale de l'administration et de la Fonction Publique) sur "Les écarts de rémunération entre les femmes et les hommes fonctionnaires dans les ministères" (1) qui vient d'être publiée est plutôt intéressante, dans la mesure où elle est le résultat d'observations très actualisées puisque portant sur l'année 2022.

Que retenir de cette étude ?
 

- La rémunération des femmes est en moyenne inférieure de 11,1% à celle des hommes parmi les fonctionnaires des ministères. Pour mémoire: Les écarts de rémunération dans le secteur privé sont plus importants (24 % en 2021)

- Les écarts de rémunération se retrouvent dans les différentes catégories avec des situations parfois très différentes selon les secteurs

- Les femmes sont minoritaires dans les corps de catégorie A, hors enseignants, les mieux rémunérés

- Les femmes sont surreprésentées dans le corps des professeurs des écoles et les hommes dans celui des professeurs agrégés

- En catégorie B, les corps de policiers, majoritairement masculins, sont les plus nombreux et aussi les mieux rémunérés

- En catégorie C, les métiers administratifs, très féminisés, sont moins rémunérateurs que ceux de la surveillance et de la sécurité

-  L' écart entre les femmes et les hommes fonctionnaires s’est réduit entre 2011 et 2022 de 5 points (–16% à –11 %).

À métier et avancement équivalent, l’écart de rémunération rapporté au temps de travail baisse à 2%.
 

A l'évidence ces éléments devront être analysés et intégrés dans les réflexions du Ministère de la transformation et de la Fonction Publique, au moment il semble que l'idée d'un "index égalité professionnelle" fasse son chemin aussi dans la Fonction Publique...
 

(1) Le détail de la note de la DGAFP: Les écarts de rémunération entre les femmes et les hommes fonctionnaires dans les ministères en 2022 (fonction-publique.gouv.fr)