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28 / 08 / 2025 | 9 vues
Georges De Oliveira / Membre
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Accord de la branche Assurance sur les rémunérations minimales annuelles (RMA): Le pouvoir d’achat des salariés reste sous pression

Alors que l’inflation grignote chaque jour un peu plus le portefeuille des salariés, l’accord sur les rémunérations minimales annuelles signé dans la branche Assurance ne convainc pas.  Revalorisations insuffisantes, reconnaissance des compétences oubliée : notre syndicat  dénonce un statu quo qui fragilise le pouvoir d’achat et l’attractivité du secteur.



Mi- juin , un accord sur la revalorisation des rémunérations minimales annuelles a été signé dans la branche des assurances, prévoyant des hausses différenciées : +1,5 % pour les personnels administratifs des classes 1 et 2 et les commerciaux de niveau I, +1 % pour les classes 3 à 5 et commerciaux de niveau II, et seulement +0,4 % pour les classes 6 et 7.


Un accord en deçà des attentes des salariés


Ces mesures s’inscrivent dans la continuité des politiques salariales décidées par les entreprises : les RMA ne doivent avoir aucun impact sur les politiques salariales dans les entreprises. La réalité de ces politiques, c’est qu’à aucun moment les augmentations concédées n’ont permis de combler l’inflation, amplifiant ainsi d’année en année la perte de pouvoir d’achat des salariés du secteur mais également l’attractivité de celui-ci.


Les revendications FO : une hausse uniforme et une reconnaissance des compétences


Notre organisation syndicale  défendait une stratégie salariale claire  : une augmentation uniforme de 1,8 % pour tous les niveaux, considérant que seule une hausse généralisée permettrait de maintenir à niveau les grilles salariales de la branche au regard de l’inflation.
 

L’objectif principal restant de protéger le pouvoir d’achat des employés face à l’inflation. Le syndicat insistait également sur la nécessité de repositionner les grilles pour mieux prendre en compte les qualifications et les compétences.
 

Cette mesure devait toucher en particulier les salariés commerciaux, dont la reconnaissance reste scandaleusement insuffisante dans l’accord final.


Un pouvoir d’achat toujours fragilisé


Pour nous, l’accord obtenu ne répond pas aux besoins des salariés, alors que l’inflation continue d’éroder leur revenu réel. Les grilles salariales de branche devraient être moteur dans les négociations annuelles obligatoires dans les entreprises.
 

Le syndicat estime de plus que seule une augmentation structurelle des grilles, a minima à la hauteur de l’inflation, permettrait de garantir durablement le pouvoir d’achat. Nous  déplorons  également le tassement des grilles salariales qui pénalise l’évolution des carrières et la reconnaissance des qualifications.


Perspectives et mobilisation syndicale


En conclusion, l’accord signé en juin 2025 marque encore une fois une volonté claire de la part des entreprises de dépouiller la branche de ses prérogatives. Notre syndicat  ne baissera pas pour autant les bras. Il continuera de porter ses revendications pour une revalorisation des rémunérations (au niveau des
branches, comme dans les entreprises), en phase avec les attentes des salariés et les réalités économiques du secteur .
 

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