Du 22 au 25 juin prochains, les 146 000 salariés des industries électrique et gazière ainsi que les 121 000 retraités seront appelés à voter électroniquement pour désigner les 26 représentants syndicaux qui  siègeront au conseil d’administration de la Caisse d’assurance maladie des industries électrique et gazière (CAMIEG).

Le site dédié aux élections présente l’originalité d’afficher en accès libre la liste des 267 000 inscrits avec prénoms, noms et localisation géographique afin que ces derniers puissent s’assurer de leur présence. De quoi donner des idées aux spécialistes de l’escroquerie en ligne, ou du moins du marketing sauvage, qui trouvent là l’occasion de reconstituer les adresses électroniques des salariés d’EDF ou encore d’Engie. Une occasion de se livrer à une enquête patronymique pour mesurer la diversité ethno-raciale...Tout est possible.

Voilà une pratique sur laquelle la CNIL devrait potentiellement avoir des choses à dire car celle-ci est totalement en dehors des clous. Si le traitement des données à été déclaré à la CNIL, le fait de mettre en accès libre la base de données nominatives expose à un risque juridique. C’est pourtant un spécialiste de la gestion du vote électronique qui a été désigné dans le cadre d’un appel d’offres.

Pour un expert du marché du vote électronique, « les actifs et inactifs disposent déjà d’un accès sécurisé via l’extranet de la caisse. Il n’y avait donc pas besoin de mettre en ligne cette base en accès libre ». Un observateur syndical souligne de son côté un « certain amateurisme ».

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