Malgré de nombreuses grèves depuis un an et de nombreuses alertes de la part des syndicats, la situation reste excécrable dans les bibliothèques marseillaises. L'intersyndicale FSU-CGT dénonce le manque de négociations et des « conditions de travail très dégradées dans de nombreux services », notamment le service jeunesse de l'Alcazar, navire amiral du réseau phocéen. Selon la déléguée de l'intersyndicale « le service fonctionne avec seulement 50 % de son personnel, soit 12,5 agents alors qu'il réalise plus de 30 % des prêts de l'Alcazar ».

Pour protester contre ces mauvaises conditions de travail, l’intersyndicale a donc déposé un préavis de grève pour le samedi 19 janvier ainsi que pour le suivant, samedi 26 janvier.

Signe de son désintérêt pour la lecture publique, la ville de Marseille, deuxième ville de France, compte seulement huit bibliothèques, contre seize à Lyon (et une vingtaine à Toulouse ou plus d’une soixantaine à Paris). De plus, dans la ville de Jean-Claude Gaudin, les bibliothèques ouvrent avec des horaires assez restreints, selon les observateurs. Mais pour les syndicats, « il serait impossible d'ouvrir davantage, compte tenu du manque d'effectifs ».

Une neuvième bibliothèque (médiathèque de 900 m²) doit voir le jour en 2020 à Saint-Antoine, en plein cœur du quartier populaire du Plan d'Aou (XV^e). Toutefois, ce projet fait dans le même temps redouter la fermeture de la bibliothèque de Saint-André (XVI^e) aux habitants et agents municipaux. Peuchère.