Le pouvoir d'achat augmente-t-il autant que ne le dit l'INSEE ? Bien que la méthodologie de calcul de l'inflation soit tout à fait solide, les Français peuvent être trompés par des biais perceptifs. Cette obsession des prix occulte cependant le véritable combat qui est celui des revenus. Alors que le PIB augmente régulièrement, n'y aurait il aucun "gagnant" ? Et quel est l'impact de l'augmentation de certains postes de dépenses ? La question du pouvoir d'achat renvoie en fait à des réformes structurelles de notre système social.

• Tel est le cadre de l'étude menée par Thomas Pillot, Anne-Cécile Rigail et Hubert Virlet, Ingénieurs des Mines, et qui vient d'être publiée dans le dernier numéro de la Gazette de la Société et des Techniques, publication bimestrielle des Annales des Mines avec le concours du Conseil Général des Mines et de l'Ecole Nationale Supérieure des Mines de Paris.

Parmi les principales réflexions ou questionnements abordés:

• indice des prix et pouvoir d'achat: des grandeurs économiques souvent mal comprises;
• des biais perceptifs;
• mesurer les prix ou mesurer les dépenses;
• la hausse continue du pouvoir d'achat cache de nomnbreuses stagnations;
• les salaires stagnent depuis 30 ans;
• poids des dépenses sociales, faible hausse de la productivité;
• les retraiés ne sont pas mieux lotis;
• autant de perdants que de définitions de l'évolution des revenus;
• jeunes et précaires: les nouveaux perdants;
• les hausses médiatiques des produits alimentaires masquent le problème du logement cher;