Organisations
Loi El Khomri : vers un nouveau CDI de chantier ?
À l’heure où le gouvernement se penche sur la réforme du code du travail, le contrat de chantier apparaît comme un dispositif à mi-chemin entre le CDI et le contrat intérimaire.
Aujourd’hui destiné aux entreprises du secteur du BTP, le gouvernement évoque la possibilité d’étendre ce type de contrat de « projet » à d’autres secteurs d’activités. Sa flexibilité est un avantage pour l’employeur car il s’ajuste selon ses besoins de personnel et ses pics d’activité.
« Le CDI de chantier permet à l'employeur de recruter un salarié pour une mission dont la durée est incertaine, rendant impossible une embauche en CDD classique (contrat à durée déterminée). Le CDI de chantier peut alors prendre fin à l'issue de la mission. On entend que le nouveau gouvernement souhaite étendre ce type de contrat à d’autres métiers comme, par exemple, les chefs de projets en ingénierie, le développement informatique ou d’autres métiers du service aux entreprises qui, par essence, répondent à des missions délimitées dans le temps mais de manière incertaine. Dans ces métiers, il est souvent envisageable de déplacer les compétences vers de nouveaux projets ou d’autres entités au sein d’une même entreprise dans le cadre d’un reclassement. Cette nouvelle orientation du travail va dans le bon sens car elle apporte une plus grande flexibilité à l’employeur et devrait nettement contribuer à l’emploi en limitant la prise de risque que constitue l’embauche en CDI classique. » précise Alexandre Pham, président d’Alphyr.