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21 / 10 / 2014 | 4 vues
Patrice Clos / Abonné
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Le gouvernement s’attaque aux salariés des transports routiers de voyageurs par autocar

Emmanuel Macron, ministre de l’Économie, a présenté l’une des propositions de la loi de finances. Il souhaite multiplier le nombre de cars en France en permettant l’ouverture du marché français à la concurrence permettant à des entreprises à bas coût d’exploiter de nouveaux réseaux de transport par autocar en France.

Jusqu’ici, les trajets interrégionaux en car n’étaient autorisés que dans le cadre du cabotage, c’est-à-dire que le trajet du voyageur ne devait constituer qu’une partie d’un trajet international de l’autocar. Ainsi, un particulier qui souhaitait rallier Paris à Lille ne pouvait le faire que s’il voyageait dans un autocar faisant un trajet Paris-Bruxelles. En outre, le cabotage ne peut représenter plus de la moitié du chiffre d’affaires de la compagnie d’autocars sur le territoire français. Le projet de loi prévoit donc de lever ces contraintes pour que des lignes d’autocars puissent ouvrir sur tout le territoire, sans autorisation préalable.

Les services de transport de voyageurs par autocar bientôt exploités en France par des entreprises à bas coût.

Les salariés des transports de voyageurs par autocar subissent déjà une politique d’austérité salariale et les destructions d’emplois. Cette politique, cumulée au dumping social, accentue d’autant la précarité dans la profession, sans parler du développement des embauches à temps partiel au détriment du temps plein. Avec la déréglementation et l’arrivée d’entreprises à bas coût sur le marché français, les salariés vont inexorablement subir cette concurrence qui se fera sans aucun doute au détriment de leur emploi et de leur sécurité.

Vers un marché à bas coût qui va accentuer le dumping social dans le transport par autocar

Une fois de plus le gouvernement a choisi la voix du libéralisme à tout va, alors que pour contrer les politiques à bas coût, il faut au contraire accentuer les réglementations et la législation.

La fédération des transports et de la logistique FO-UNCP dénonce cette politique à bas coût, qui n’aura pour conséquences que de détricoter les acquis sociaux et accentuer la précarité dans le transport routier de voyageurs par autocar.

Le dumping social, ça suffit !

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