Énième épisode dans le conflit qui oppose le syndicat du commerce Île-de-France, le SCID CFTD, à la confédération dirigée par Laurent Berger (voir ici). Le bureau syndical du SCID a voté ce matin à l’unanimité des présents la mise sous administration provisoire de la Confédération française du travail, pour une durée allant jusqu'au 31 décembre 2015 inclus*.

Liberté d'opinion

La confédération avait initialement lancé une procédure de ce type en février dernier, laquelle faisait suite à une mise sous tutelle du SCID par la fédération des services CFDT, tombée administrativement au bout de six mois en novembre 2014. Le syndicat « tutellisé » s'est insurgé contre cette méthode, selon lui non prévue dans les statuts de la confédération. Et pour expliquer aujourd'hui sa réplique, le SCID rappelle que la confédération CFDT viole sa déclaration de principe votée en 2014 qui affirme notamment « le plein exercice de la liberté d’opinion, d’expression et d’organisation, le dialogue social et les libertés syndicales ». Le syndicat a désigné deux administrateurs provisoires, dont les noms n'ont pas encore été communiqués.

 
* Cette durée pourra être prolongée pour 12 mois maximum, sur décision du BS.