Après avoir acquis le fabricant britannique de biscuits Cadbury en 2010, le géant américain de l’agroalimentaire Kraft Foods, qui possède déjà Lu, Côte d’Or et Carte Noire, passe à la phase de digestion.

Dans le cadre du regroupement des deux entreprises, la direction vient d’annoncer le licenciement de 190 salariés des sièges sociaux en France. Par ailleurs, 89 employés des entrepôts logistiques de Moissy (77) et Satolas (38) voient leur contrat de travail transféré vers le sous-traitant FM Logistiques contre leur gré.

Le projet de réorganisation du groupe, dont les effectifs hexagonaux vont désormais atteindre 5 000 personnes, a été présenté le 24 mai aux représentants du personnel.

« Rien ne justifie ces licenciements, même si la direction parle de doublons et de nouvelle organisation, les bénéfices du groupe sont en hausse et les salariés ont récemment dépassé tous les critères de performance. Rien ne justifie non plus l’externalisation de services logistiques, puisque le coût de revient sera supérieur à ce qu’il est actuellement », dénonce Yves Savoyat, délégué central FO chez Kraft Foods.

Le syndicat réfléchit à la meilleure stratégie à mettre en place pour défendre les salariés.

« Pour nous priver de tout moyen de pression, l’entreprise dispose d’un entrepôt dans la région d’Orléans, où elle stocke des biscuits depuis trois ou quatre mois. Officiellement, il s’agit d’un entrepôt de délestage, mais si on lance une grève et si on bloque la production, ils vont transférer toute la marchandise là-bas et pourront continuer à livrer lesclients », ajoute Yves Savoyat.