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Dow Kokam : l’histoire d’un gâchis de savoir-faire français sur les batteries lithium-ion
Le groupe Dow Chemical, après l’annonce d’un record de bénéfices, continue sa politique de liquidation des filiales. Notre société Dow Kokam France attend depuis plusieurs mois de connaître son sort.
- Notre entreprise est spécialisée dans les batteries lithium-ion, technologie d’avenir en matière de stockage d’énergie (véhicules électriques, stockage d’énergie solaire et éolienne).
Depuis un an, les effectifs sont passés de 78 à 18 personnes et depuis trois mois, la production est arrêtée ; aucune des offres de reprise proposées n’a abouti jusqu’à maintenant. À notre connaissance, il reste actuellement une offre de reprise par une société française, spécialiste du secteur, cette offre est toujours en attente de réponse de la part de l’actionnaire.
C’est l’histoire d’un gâchis de savoir-faire français. Entre 2002 et 2010, le groupe industriel Marcel Dassault a investi 50 millions d’euros dans la Société de véhicules électriques. SVE est devenue Dow Kokam France en 2010, et le groupe Dassault a encore apporté 25 millions de dollars au moment de la vente.
- Entre 2002 et 2013, l’État français a apporté sa contribution à hauteur de 10 millions d’euros (ADEME et CIR).
Le 10 septembre, Arnaud Montebourg a rencontré Anrew Liveris, PDG du groupe Dow Chemical. Quelle politique pour l’Europe Anrew Liveris a-t-il soutenu auprès du Ministre du Eedressement productif concernant les technologies d’avenir ? Pour rappel, Arnaud Montebourg a pour objectif de faire émerger les produits fabriqués en France du futur dans les 34 plans associant acteurs publics et entreprises (plans présentés le 12 septembre par le Président de la République).
En cas de liquidation, la propriété intellectuelle serait récupérée par la maison-mère américaine et l’État français subirait le coût des licenciements.