Le Président de la République a souhaité que le Ministère de la Défense étudie un nouveau livre blanc pour analyser les menaces et les moyens nécessaires à la France pour y faire face, dans un contexte économique difficile pour un ministère déjà engagé dans une large réforme.

Peu de médias s’en font l’écho, mais des décisions importantes pour la sécurité du pays se prennent, en ce moment même, et elles pourraient avoir des conséquences lourdes sur le format des armées, tant au niveau du nombre de soldats en capacité d’intervenir sur les différents conflits (y compris OPEX) que sur le type de matériels dont pourrait disposer l’armée dans le futur.

Ce débat qui reste sans doute trop « confidentiel », au sein d’équipes de spécialistes, conditionne donc directement l’avenir de la France sans que le citoyen n’en mesure réellement les conséquences. Sans faire de catastrophisme, ni sans se bercer d’illusions sur ce qu’est le monde d’aujourd’hui, le débat sur le futur livre blanc (qui guidera la prochaine loi de programmation militaire pour les cinq prochaines années) devrait mieux être popularisé car nos libertés en dépendent.

Plusieurs événements dans le monde sont de nature à vouloir renforcer les moyens de notre armée pour défendre à des milliers de kilomètres parfois, la démocratie et les intérêts de la France. Évidemment, les questions de défense ne motivent pas beaucoup les lecteurs des médias mais chaque citoyen reste cependant très attaché à ses libertés et à l’amélioration de son mode de vie, même son niveau de vie.

Se sont-ils posé la question de ce qu’il adviendrait si la France, cinquième puissance mondiale, devenait dépendante d’un autre pays ? Le monde moderne nous protège-t-il d’événements passés simplement parce qu’il se serait définitivement séparé de « fanatiques » ou bien parce que les puissances économiques comme la France ont toujours, jusqu’à présent, eu des armées bien équipées ?

• Et puis, la France compte de nombreuses entreprises de toutes tailles qui travaillent pour l’équipement des armées françaises, ce qui veut dire que dans de nombreux bassins de vie, des milliers d’emplois hautement qualifiés dépendent également des futures décisions du livre blanc, et cela pour des années.

Alors, comment remettre les débats de fonds de notre pays au cœur des sujets médiatisés dans une société qui est de plus en plus « éduquée » à ne regarder et entendre que des choses superficielles, la « peoplisation » diraient certains, pour laisser ces décisions se prendre entre quelques bien initiés ?