Officialisée en juillet dernier, l'UMG Aesio s'est mise en ordre de marche.

Deuxième groupe mutualiste en santé, il représente 3,8 millions d’adhérents. C'est un portefeuille d'environ 40 000 entreprises et un chiffre d'affaires de l'ordre de 1,7 milliard d'euros.

Maurice Ronat (président) et Emmanuel Roux (directeur général) ont bien voulu répondre aux questions de Miroir Social.

Pourquoi avoir créé le groupe Aesio ?

Maurice Ronat > Adrea Mutuelle, Apreva mutuelle et Eovi Mcd mutuelle, trois mutuelles inter-régionales leaders sur leurs territoires respectifs, ont décidé de s’unir au sein d’une union mutualiste de groupe (UMG), dans laquelle ces trois entités sont totalement solidaires entre elles. Le lancement politique du groupe Aesio a eu lieu le 5 juillet dernier, après accord de l’autorité de tutelle (ndlr : l’ACPR).

Nous nous sommes rapprochés avec l’envie mutuelle de mieux accompagner et protéger nos adhérents actuels et à venir et de nous développer aussi bien sur le collectif qu’en prévoyance et en IARD, pour devenir un leader en assurances de personnes.

Emmanuel Roux > L’objectif du groupe Aesio est de créer un nouveau modèle de croissance, durable car socialement responsable, alliant performances opérationnelles et protection au plus près des besoins de nos adhérents. La puissance du groupe nouvellement créé nous donne les moyens d’investir en innovation, au service des adhérents et des entreprises, pour répondre à cet objectif. Ainsi, le groupe Aesio a dès maintenant trois axes de développement : les grands comptes (entreprises de plus de 500 personnes) le courtage national et régional et les relations avec les branches professionnelles.

En tant qu’union mutualiste de groupe sous la directive Solvabilité 2, nous avons par ailleurs un enjeu prudentiel et financier important. L’UMG est en effet un outil qui fait de la solidarité financière une condition du développement du groupe. Le choix qu’ont fait les trois mutuelles a été de maximiser notre solidarité financière pour à la fois incarner notre volonté d’une communauté de destins et pour maximiser notre capacité de développement.

Comment s’organise la gouvernance au sein du groupe Aesio ?

MR > La gouvernance politique est organisée autour d’une assemblée générale comptant 41 délégués, d’un conseil d’administration de 20 personnes et un bureau composé de 9 membres. Patrick Brothier (président d’Adrea Mutuelle) et Alain Tison (président d’Apreva Mutuelle) sont vice-présidents du groupe Aesio que je préside.

Par volonté commune, aucune de nos mutuelles n’a la majorité à elle seule, les trois mutuelles sont représentées dans les instances selon le nombre d’adhérents qu’elles protègent et leur poids économique.

Sur quelles ressources humaines allez-vous vous appuyer pour assurer le développement commercial du groupe ?

ER > Après le lancement politique et institutionnel, nous sommes désormais en phase de lancement commercial. Environ cinquante collaborateurs issus des forces commerciales des trois mutuelles ont ainsi rejoint le 2 novembre la direction du développement dirigée par Denis Fendt, qui est directeur général adjoint du groupe.

Notre organisation commerciale repose sur quatre piliers : les grands comptes et le courtage national, le courtage de proximité, les conventions collectives nationales et une approche transversale des relations avec les décideurs sociaux, qui sont en ordre de marche.

Nous souhaitons apporter à nos adhérents actuels et à venir une offre personnalisée au plus proche de leurs besoins, en nous appuyant sur la force des trois mutuelles (déjà 40 000 entreprises protégées), à savoir une bonne connaissance des besoins des entreprises par territoire et par branche professionnelle.

MR > Le principe fondateur et moteur du groupe Aesio est la subsidiarité. Autrement dit, nous nous sommes réunis avec l’envie de faire mieux ensemble ce que nous n’aurions pas pu faire aussi bien chacun de son côté.

Sur le plan commercial, la répartition est claire : le groupe Aesio devient l’interlocuteur commercial des grandes entreprises, des courtiers et des branches.

Le livre III reste du ressort de chacune des mutuelles. Nous donnons donc au groupe les moyens de se développer en préservant les identités et l’histoire de nos trois mutuelles.