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04 / 05 / 2012 | 98 vues
Françoise Gauchet / Membre
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Hôpitaux de Marseille : le bras de fer se poursuit

Depuis le 22 mars, les agents de l’Assistance publique-Hôpitaux de Marseille (AP-HM) sont mobilisés pour demander de vraies négociations sur le paiement des astreintes et des heures supplémentaires.

La tension est à son comble dans les hôpitaux de Marseille, qui emploient 12 000 agents. Le conflit couvait depuis des mois. Il a éclaté le 22 mars, avec la mobilisation de 2 000 salariés et l’interruption du comité technique d’établissement (équivalent dans les hôpitaux des comités d’entreprise du secteur privé). Depuis cette date, le personnel des différents sites hospitaliers de l’Assistance publique-Hôpitaux de Marseille (AP-HM) et l’ensemble des syndicats sont dans l’action et la grève pour faire valoir leurs revendications. À l’origine du mécontentement, la décision de la direction générale de revoir à la baisse la rémunération des astreintes et des heures supplémentaires du personnel. « Le nouveau système entraîne une perte de plusieurs centaines d’euros par mois pour certains des 600 agents concernés par les astreintes », indique Élisabeth Isoard, du syndicat FO.

Début avril, la direction a proposé de verser 80 euros aux agents pour compenser le manque à gagner. De la poudre aux yeux, ont dénoncé les syndicats. Car cette somme est prélevée sur une ligne budgétaire dédiée à une autre prime, la prime dite « de service », liée au taux de présentéisme, et il s’agit d’une avance sur la prime de 2012.

« Les agents veulent le règlement intégral de leur prime de service et le calcul réel du reliquat des heures d’astreinte dues en 2011 », indique Marc Katramados, secrétaire du syndicat FO de l’AP-HM.

Échec de la médiation

FO (syndicat majoritaire avec 44 % des voix aux dernières élections) et les autres syndicats, réunis en intersyndicale, entreprennent quotidiennement des actions dans les hôpitaux de la Timone, de la Conception, Sainte-Marguerite, l’Hôpital Nord ou l’Hôpital Sud.

Depuis le 5 avril, les syndicats envahissent quasi quotidiennement l’un ou l’autre des self-services des sites hospitaliers, offrant le repas de midi au personnel. Ils ont aussi, à plusieurs reprises, bloqué la facturation aux usagers, notamment à l’hôpital de la Conception. Le 29 mars, ils avaient envahi le hall du siège de l’AP-HM à Marseille.

Malgré la multiplication des actions, la direction n’a pour l’instant pas répondu à la sollicitation des syndicats. Les tentatives de négociations ont tourné court. Une réunion organisée le 3 avril avec un médiateur de l’Inspection générale des affaires sociales (IGAS), dépêché par le Ministère de la Santé, n’a pas permis de faire avancer les choses.

Le 19 avril, les syndicats ont boycotté un comité technique d’établissement, rappelant leurs revendications dans une déclaration effectuée devant la salle de réunion. Ils devaient être reçus à la mairie de Marseille cette semaine. En attendant, la mobilisation continue.

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