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25 / 07 / 2017 | 5 vues
Jacky Lesueur / Abonné
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Égalité professionnelle entre hommes et femmes : signature d'un accord dans les industries du médicament

Début juillet, le LEEM (les entreprises du médicament) a signé avec les syndicats CFDT, CFE-CGC, lCFTC, FO et UNSA un nouvel accord sur l’égalité professionnelle entre hommes et femmes (la CGT s’est déclarée non signataire) qui s'inscrit dans la démarche engagée depuis maintenant plus d'une dizaine d'années.

En effet, des accords avaient déjà été conclus en  juillet 2004 et en mars 2011 sur le principe d’égalité professionnelle hommes-femmes dans les relations individuelles et collectives au travail.

Les négociations entre les partenaires sociaux et le LEEM avaient été ouvertes en mai 2017, suite à la publication par le LEEM d’un rapport présentant la situation comparée d'hommes et de femmes dans la branche. Ce rapport témoigne d’un taux important de féminisation des emplois dans l’industrie du médicament (57,1 % en 2015). Toutefois, des inégalités subsistent au niveau des cadres dirigeants.

Le communiqué du LEEM insiste sur le fait que ce nouvel accord, qui révise un accord collectif du 24 mars 2011, s’inscrit dans une démarche volontariste de la part des industriels du médicament de réduire les inégalités encore existantes.

La situation dans le secteur


Dans le détail, les femmes représentent 57 % des 100 000 salariés de l’industrie du médicament en 2015, à comparer à la moyenne de 28 % observée dans les autres industries manufacturières. En revanche, la répartition des emplois par sexe n’est pas homogène selon les 11 groupes de classification.

La proportion de femmes dépasse 60 % dans les groupes 5 à 6 de la classification des emplois de la branche (c’est-à-dire les niveaux intermédiaires). Le taux de féminisation atteint sa valeur maximale dans le groupe 6 où les femmes constituent 67,1 % des effectifs.

Au-delà du groupe 8, le taux de féminisation diminue et passe en dessous de 50 %. Ce pourcentage atteint même 25 % pour le groupe 11, celui des cadres supérieurs siégeant dans les instances de direction.

Le  secteur de l’industrie pharmaceutique a ainsi souhaité poursuivre et amplifier les mesures déjà prises pour augmenter le pourcentage de femmes dans les postes à hautes responsabilités.

La différence de rémunération entre hommes et femmes est pour le LEEM un véritable enjeu : elle est en moyenne de 2,7 %, tous groupes de classification confondus avec un écart plus significatif sur les postes à haut niveau de responsabilités (avec un différentiel de salaire de 16 % dans le groupe 11).

Nouvelles mesures incitatives dans le nouvel accord de branche

  • Sur le déroulement de carrière : en cas de déséquilibre persistant hommes-femmes dans les plus hauts groupes de classification, l’entreprise s’efforcera d’encourager la promotion à compétence égale et poste égal des femmes afin d’améliorer la parité.
  • Sur la suppression des écarts de rémunération : dans les 3 mois du constat, l’entreprise devra traiter en priorité les écarts de rémunération les plus importants identifiées ou prévoir des mesures correctrices comme par exemple réserver chaque année une enveloppe financière consacrée au réajustement de ces écarts.
  • Sur les recrutements et l’accès à l’emploi : la nouvelle obligation légale de formation à la non-discrimination des salariés chargés de mission de recrutement, dans les entreprises de 300 salariés et plus, a été intégrée à l’accord.
  • Sur les conditions de travail, d’emploi et de temps partiel : l’employeur devra étudier la possibilité d’adapter l’organisation du travail en évitant par exemple les réunions trop matinales ou trop tardives. Une attention particulière a aussi été prévue pour les parents isolés en matière de formation professionnelle ou d’aménagement du temps de travail.

Chaque année, un bilan au niveau de la branche permettra d’analyser les écarts de situation entre hommes et femmes et les conséquences de cet accord sur la situation de la branche.

L’accord prévoit également que l’entreprise sensibilisera les salariés ayant des responsabilités d’encadrement et les représentants du personnel aux principes de cet accord afin qu’ils soient un véritable levier dans l’entreprise.

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