Sur l'île de la Réunion, un salarié de l’ONF s’est suicidé après avoir assassiné un directeur régional de l’organisme en pleine réunion de travail. Le double drame qui s’est déroulé le 12 février, jour de remise de l’avis du CESE sur la prévention active du suicide, a confronté la direction générale à un exercice de communication pour le moins délicat.

• Dans son message adressé aux salariés, le directeur général considère qu’il y une victime et un agresseur. Le soutien s’adresse en effet exclusivement à la famille et aux collègues du directeur assassiné.

Pas un mot en revanche pour la famille et les collègues du salarié victime de son suicide. Reste qu'une mission d’expertise du CHSCT devrait être lancée pour tenter de comprendre les causes du double drame de la Réunion, révélateur d'un malaise social.

• En juillet 2011, le Parti socialiste soulignait « l'attitude scandaleuse » du gouvernement au regard du « drame humain que constituaient les cas de suicides à l’ONF ». Quatre gardes forestiers s’étaient alors suicidés en moins d’un mois, sur fond d’un plan de réduction de 600 emplois entre 2012 et 2016.